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Polock, à la recherche du bon explosif

Polock a trouvé la bonne formule avec Fireworks. Reste à trouver l'alchimie générale dans ces cartouches de couleurs qui ont plu à Franz Ferdinand.

C’est l’histoire d’un EP reçu en mars et dont le titre d’ouverture faisait son petit effet lors des premiers matins. L’explosif de Fireworks (feu d’artifice) n’a rien à voir avec les homonymes de Yuksek et la dinde de Katy Perry qui vous a pourri vos courses en supermarché, dans un pub pseudo-irlandais ou en covoiturage avec un beauf, fin 2010. Et contrairement aux apparences, Polock ne vient pas de Pologne mais d’Espagne.

Depuis hier, ce n’est plus quatre titres mais un album qui a pris place dans les bacs. Nul besoin d’être devin pour annoncer que « Getting Down From The Trees » – sorti initialement en 2010 – pourrait avoir le même succès que « Torches », le premier disque de Foster the People. A l’instar de Pumped Up Kicks, le gimmick fait mouche et, là encore, il faut vraiment être une buse pour ne pas sentir que le tube pop du printemps se nomme Fireworks.

La sauce prend sur ce single. Quid de la suite ? Elle s’écoute, mais la galette de Polock n’a pas réussi à rester plus d’une semaine dans la platine. Tout simplement car, si ces 5 jeunes mecs dans le vent ont signé un single marquant, les quatre autres titres manquent de saveur. On cherche l’empreinte singulière qui caractérise The Strokes ou Phoenix – leurs influences les plus marquantes – sur un album entier.

Ne soyons pas trop hâtifs, le quintet ibérique a le temps devant lui. Il pourrait bien vite nous faire mentir. Rares sont les formations pop à assurer la première partie de Shaka Ponk au Zénith (le 2 avril dernier). Sans être vraiment convaincus par ces punks inclassables, tout le monde s’accorde à dire que les Français sont des bêtes de scène. Autre donnée qui laisse penser que Polock n’a rien d’une bande de foutus amateurs, Franz Ferdinand les a emmenés en tournée.

Sometimes – second single dont le clip à l’esthétique léchée est en ligne depuis la semaine dernière – s’avère représentatif de la pensée générale qu’inspire Polock : pas mal du tout, mais laisse une nouvelle fois un goût de déjà-vu. Le triangle en arrière-plan est fortement connoté The Wall de Pink Floyd; la batterie trop marquée Phoenix, la similitude allant jusque dans la manière de frapper chère au pourtant inimitable Thomas Hedlund. Bref, il manque encore cette petite touche qui fait la différence. A suivre, quand même.

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