SXSW. 4 lettres pour le festival le plus couru par les programmateurs et journalistes indés de la planète. L’édition 2014 vient tout juste de commencer avec plus de 2 000 groupes participants ! On en a écouté un peu plus de 200 pour vous en sélectionner 10 qui devraient faire parler d’eux dans les prochains mois.
Conner Youngblood – On connait peu de chose de ce jeune américain originaire de Dallas. La vingtaine à peine franchie, ce touche-à-tout impressionne par la diversité de ces compositions et des ambiances proposées. Il était à Paris en octobre dernier, au Point Éphémère, en première partie du très bon Willis Earl Beal.
Hamell on Trial – Être un ovni sur le label déjanté Righteous Babe Records, voilà le tour de force d’Hamell on Trial, one man band mélangeant l’antifolk au punk rock. Dans un style très loufoque et enfantin, Edward James aborde des thèmes politiques et sociaux de façon très crues. Quelque part entre The Rakes et les Moldy Peaches.
Bipolar Sunshine – Un bien bel espoir pour tous ceux qui sont un jour passés par le ska et n’osent pas l’avouer. Adio Marchant n’a pas encore sorti son premier album (prévu pour bientôt) qu’il est déjà attendu au tournant. Il faut dire que les deux premiers EP du songwriter de Manchester envoûtent dès les premières notes.
Black Atlass – Des beats bien lourds et un groove à tomber par terre. A 19 ans, ce canadien récemment installé à Montréal offre une musique lourde d’une maturité étonnante sur son premier EP, Young Bloods, sorti il y a quelques jours. La rencontre entre The XX et The Weeknd…
Hozier – Plus vraiment un inconnu depuis que l’Irlandais à sorti son EP l’an passé sur lequel figurait ce titre Take me To Church, arrivé numéro 2 des ventes en Irlande en octobre 2013. Mais c’est surtout sur la toile qu’Andrew Hozier devient de moins en moins anonyme. Le clip de la chanson, très #manifpourtousdanstoncul, frôle ainsi les 2 millions de vues.
The Melodic – Ces cinq Anglais du sud de Londres nous offrent une folk douce et particulièrement bien produite, bien que l’album ait été enregistré chez eux, dans la chambre d’un des membres du groupe. Leur folk se teinte tantôt de sonorités latines tantôt d’ambiances plus country, le tout avec un alternance de chant masculin et féminin. Le groupe a récemment écrit une très belle chanson (et un joli clip) en hommage à l’artiste chilien Victor Jara (portrait de ce grand monsieur ici).
Ezra Furman – Trois galettes avec son groupe (Ezra Furman and The Harpoons) et un album solo sorti en 8 ans et toujours la même confidentialité pour Ezra. Son second volet en solo sonne pourtant comme un appel de détresse mais dans une certaine euphorie de power pop punk.
Mirah – Depuis 1997, cette Américaine a sorti une dizaine d’albums, aussi bien en solo qu’avec les groupes Ginger Brooks Takahashi et Black Cat Orchestra. Sa pop douce et au charme immédiat a conquis de nombreux artistes avec lesquels elle a collaboré ces dernières années, notamment tUnE-yArDs et Tender Forever. Son cinquième album solo est attendu pour ce début d’année.
Vance Joy – Il fallait bien un Australien dans cette sélection indie. C’est Vance et son ukulele qui s’y collent. Sa folk a beau sonner très proche d’une pop FM un peu formatée et mielleuse, on se laisse avoir avec un plaisir non dissimulé. Et en écoutant bien son premier EP sorti en 2013, sans s’arrêter à son single « Riptide », on découvre une richesse dans la composition et l’interprétation, aussi bien vocale que musicale.
The Eastern Sea – On termine avec un local de l’étape. Ce groupe de rock indé d’Austin avait déjà squatté le SXSW les deux années précédentes. Influencé par The National, Neil Young ou encore Broken Social Scene, le quintet s’aventure pourtant dans un univers moins rock et plus épurée, se rapprochant des Danois de Figurines ou encore de The Shins.
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