Parce que c’est bien marrant de faire la teuf, mais si on n’a aucun souvenir, difficile de raconter l’essence de tant de plaisir. La transmission de la superbe insouciance des festivités parisiennes passe aussi par des bouquins, des photos, des jolis mots.
Le photographe Olivier Degorce retrace pour nous les nuits folles, celles sans lendemains, qui ont donné à Paris un visage nouveau. Dans le noir profond et immaculé de sa pupille, on se plonge dans la jeunesse des artistes phares de la scène techno, de ses danseurs, ses lieux improbables et revisités. Voyons Plastic Dreams comme un témoignage encore brûlant de huit ans de sauterie non calculée, de 1991 à 1999. Photographiées à l’argentique, les images de ce livre de 500 pages sont légendées par ceux qui l’ont vécu au plus près, des journalistes aux artistes en passant par des professeurs. Et puis, rappelez-vous, « Plastic Dreams », c’est surtout ce morceau.
Jay Dee – Plastic Dreams (1993)
Rendez-vous sur le site du photographe : ici.
Outre de magnifiques photos d’ambiances, on a le droit à de sympathiques coups de vieux face aux photos d’époque d’un Arnaud Rebotini après avoir mué, d’un Garnier électrique, d’un Josh Wink dreadeux ou d’une Miss Kittin adolescente. Reprenons donc cette maxime immortelle de Baudelaire face à l’insouciance de cette génération :
Ah que le monde est grand à la clarté des lampes. Aux yeux du souvenir que le monde est petit
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