Quelques jours après l’annonce de la mort de Mohamed Ali, et comme à chaque gros #RIP à donner une demi-molle à Mark Zuckerberg, on scrute la foule d’opportunistes qui n’attend qu’une chose : se tirer la couverture. Pas d’inquiétude, Peter était là. Francis Lalanne et Pascal Nègre aiment déjà cet article.
A 66 ans, Peter Gabriel a un but : faire deux fois mieux que Jésus. Pour cela, il dédie sa vie à ceux qui feront briller la sienne. Si possible du moins. Il faut remonter à son départ de Genesis en 1975 pour trouver le début d’un virage humanitaire et politique qui le guidera jusqu’à aujourd’hui. Fier de sa popularité intergalactique [ce mec a littéralement un astéroïde à son nom, le (24997 Petergabriel) !], il usera de son chant et son écriture pour rendre le monde meilleur.
Début des années 80, il embarquera avec Youssou N’Dour, Bruce Springsteen, Sting ou Tracy Chapman dans le Human Rights Now Tour, organisé par Amnesty International. Il sera l’un des visages reconnus de la lutte contre l’apartheid. Il lancera son label de musiques du monde Real World, ce qui fera dire à Damon Albarn (qui n’est pas le dernier dans l’exercice du pathos) dans une interview au Monde : « Dans les studios Real World, on ajoute des effets technologiques aux musiques du monde, on les triture, on les mélange. Donc on les tue, on les dénature. Cela devient de l’ambient music ». Mais Gabriel continue ses jeux sans frontières.
En 2006, il est désigné « Homme de la paix 2006 » lors d’un sommet de lauréats des Prix Nobel. Sans tuer personne en plus. En 2013, il co-signe entre autres avec Thom Yorke et Ed O’Brien de Radiohead une pétition par Free Tibet Campaign pour libérer 8 chanteurs tibétains enfermés en Chine.
Eliane Azoulay, journaliste à Télérama, n’hésitera pas en mars 2009 à dire :
« Si l’on devait définir, en forçant le trait, (sa) spécificité : Peter Gabriel serait un militant un peu austère qui cherche à s’encanailler tout en se donnant bonne conscience. »
Han. Comme quoi, on n’est pas les plus méchants.
Est-on forcément mal intentionné de gagner des centaines de millions et d’aider des causes justes ? Ne vaut-il pas mieux le faire que de financer l’Etat Islamique et Monsanto ? La réponse semble évidente. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir ce petit pincement et cet élan de cynisme passager au moment du partage du morceau « I’m Amazing » de Gabriel inspiré par Mohamed Ali.
Notez qu’on ne saura probablement jamais si cette chanson parle vraiment de Mohamed Ali, mais l’important, c’est qu’il ait été présenté comme tel. Le reste n’est plus de l’illusion ni de l’image, donc pas important.
Si comme l’humoriste et scénariste François Rollin, vous pensez que « le cynisme rigolard ou, à l’autre extrémité, l’indifférenciation consensuelle, qui ont parfois prévalu chez nous, ne (vous) paraissent plus désormais à la hauteur de l’enjeu » (Le Monde, mai 2016) aujourd’hui, vous vous direz probablement que ça ne sert à rien de tirer sur l’ambulance (ou de casser les vitres des hôpitaux pour être plus 2016). Car oui, balancer sur Yannick Noah et sa musique gentillette, Peter Gabriel et ses combats ou Neil Young (même esprit), ça peut sembler inutile, vous avez probablement raison.
Titiller votre prochain et tester son pouvoir d’auto-dérision ne fera jamais de mal à personne. Tout comme une chanson de Zaz et de Yannick Noah. Mais le premier est vachement plus drôle.
Tout ça pour vous présenter le morceau en question, qui n’est pas si mal que ça.
je ne sais pas qui vous êtes mais vous avez du rater un certain nombre d’épisode en ce qui concerne P. Gabriel qui fut joueur de flûte traversière et d’autres instruments très jeune et co créateur géniallissime du Génésis originel qu ‘il a quitté pour resté libre de créer encore et encore, sans tomber dans le facile comme vendre de la soupe de muzak (comme disait Zappa )qu’il pressentait peut être déjà dans le futur plus génèse du tout qui allait suivre …
et après il y a eu toutes les autres créations musicales originales propre a son style jusqu ‘a ce jour et toutes ses rencontres avec d’autres sympathiques gaillards créatifs en tout genre et ce qu’il a pu en retirer…
je suis mort de rire a lire vos propos mais je ne vous en veut pas , je viens de passer un moment drôle et relaxant à lire vos inepties pathétiques …finalement je me demande qui se fait le plus mousser des deux …
bien a vous
F.
Ridicule votre article… Pour rappel, Peter Gabriel a quitté Genesis justement pour ne pas entrer dans l’industrie de la musique et rester un artisan indépendant, non soumis au diktat de la machine du business, avec la faculter de faire ce qu’il veut, quand il veut, sans obligation de merchandising.
Mais bon le ridicule ne tue pas, alors restez avec votre article si cela vous plait.
Personnellement, je préfère l’engagement humaniste d’un artiste à votre critique au goût amer de fiel.
LOL sérieusement vous connaissez quoi en musique pour vous permettre de l’ouvrir? Et la journaliste française de merde (très français de se permettre de critiquer des grands quand on est qu’une sous-merde de journaliste ignare) que vous me citez est une inculte et une ignare de la pire espèce. N’insultez pas un grand monsieur et un grand musicien comme Peter Gabriel. Vous pouvez réserver ces traitements aux Kanye West, Stromae, David Guetta et autres clowns au lieu d’insulter les vrais musiciens comme Peter Gabriel. Vous devriez avoir honte!
si vous aviez pris la peine d’ecouter les paroles de la chanson, vous vous seriez sans doute rendu compte que votre articles est a coté de laplaque. Mais peut etre ne parlez vous pas anglais…