Donne-moi de l’amour dans un tube fluorescent, donne-moi de l’impertinence dans un couplet de rap, vire-moi cette sueur sur un set rassembleur. Donne-moi la chance de vivre cet instant comme si je n’avais jamais eu de passé. Souffle-moi l’idée que le futur n’est en fait qu’un présent éternel pendant lequel une armée de licornes gueule sa joie de vivre et de s’oublier. A tout jamais. Donne-moi un P, et on verra plus tard pour le A, le NO, le RA, et le MAS.
P comme Patrice Bäumel
Bäumel, c’est d’abord, et comme beaucoup d’artistes, un morceau. Son nom est « Surge » véritable hymne festif techno du petit matin. C’est ensuite le membre d’une éminente maison, celle de Kompakt, la machine à hits electronica, house et minimaux. La pépinière d’artistes fabuleux. Le label de Cologne mené par Wolfgang Voigt et Michael Mayer a le nez creux quand il s’agit de ramener un nouveau mouton dans la bergerie. Soyez bien sûrs d’une chose : Patrice Bäumel est né pour tenir des grandes scènes et les faire vibrer. Son set à Petit Bain lors d’une de nos sauteries il y a un an en était la preuve par KO.
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P comme Programmation
Allez, on vous donne nos must-see pour faire comme les magazines qui doivent trouver des angles : allez donc voir les lives massifs de Biffty & Weedim, Rone, Stephan Bodzin, Manu le Malin et Roméo Elvis, et allez vous chauffer devant les moins gros mais tout aussi incroyables Black Devil Disco Club, Irène Drésel, Krampf et Myth Syzer. Allez hop.
P comme Parc des expositions de Langolvas
Sur le principe, un parc expo à Morlaix, ça vous en touche une sans bouger l’autre, hein ? Vrai ? Ah vous voyez. Eh bien sachez qu’avec de chaleureux amis, de l’ivresse relativement contrôlée et des basses puissantes, le plus malheureux hangar peut revêtir la robe des plus beaux palais fleuris.
P comme Pikachu
Le Pokémon le plus célèbre du monde n’a pas quitté le cœur de nos jeunes gens. Et oui, l’écureuil électrifié trop mignon reste la star n°1 non de la cour de récré, du parc municipal mais aussi des festivals électro. Absolument. Avec le costume de pape, il est probablement celui qui vend le plus dans les magasins de déguisements. Vous le croiserez probablement couvert de bière éventée, une oreille tombant sur le visage, l’autre dressée vers le ciel, accompagné d’un Yoshi et d’une vache.
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P comme Party of my life
Ça n’étonnera personne, Panoramas plaît aux jeunes. Le Festival morlaisien en fait même sa fierté, et il a de quoi. L’événement ramène chaque année 1) les artistes rappeurs ayant composé le ou les tubes générationnels de l’année (Joke, Vald, Lorenzo, Biffty) ainsi que 2) les djs qui font la house, la techno et les musiques extrêmes du moment (Amelie Lens, N’To et Infected Mushroom pour un souvenir d’il y a deux ans) et c’est quasiment toujours complet. Pour les jeunes bretons (et plus encore), il est devenu un passage obligé comme le baccalauréat, le permis, le premier flirt, la première cuite. Là, on pourrait l’appeler « la première gigantesque cuite » de sa vie. Ne vous étonnez donc pas si vous voyez des jeunes courir comme si leur vie en dépendait. C’est normal, ce moment est IN-CROY-ABLE.
P comme Panda Dub
Ouais vous aussi vous avez l’impression qu’il y a des noms que vous verrez sur les affiches des festivals toute votre vie ? Bah Panda Dub est probablement dans le top 20. En même temps le public raffole de dub la journée et en redemande avec du dubstep après sept pintes, donc l’idée serait pas de les décevoir. Panda Dub, c’est tout un pan de l’histoire du dub français, ou plutôt lyonnais. C’est aussi un artiste typiquement Panoramas, mélange de musique de (déjà) vieux mais finalement éternelle. Eh oui, il y aura toujours le groupe à bolasses assis devant les lycées de Morlaix et de Navarre. Ci-dessous, son dernier album intégral sorti en 2017.
P comme Polo & Pan
Si les morceaux tubesques, junglesques et explorateurs de Polo & Pan n’ont pas eu d’égal pour submerger la France depuis un an, force est de constater que leurs concerts étaient – il y a encore quelques mois – largement en dessous des attentes. La prestation de deux grands machins, s’agitant derrière les platines sans rôle bien définis enchaînant, morceaux de bass music et de disco nous avait laissés pantois. Round 2 pour les compositeurs de La Canopée.
P comme Pintes renversées
Bah oui, vous pensez vraiment que vous allez vous en tirer sans changer à jamais l’odeur de vos fringues ? L’avantage dans cette société ivre créée le temps d’un week-end, c’est que des gestes tout à fait inacceptables le restant de l’année deviendront des moments de franche rigolade, et d’ouverture d’esprit, et de sagesse. Après tout, ça n’est qu’un t-shirt blanc rempli de vin rouge.
P comme Playlist
Allez hop, on vous glisse la playlist du festival, et on vous souhaite de passer un excellent week-end dont vous ne vous souviendrez jamais. Nous non plus à vrai dire. Mais ne dit-on pas que les meilleurs moments sont ceux que l’on oublie ? Non ? Ah.
Elle est là la grosse playlist
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Photo en une : PANO20 – Vincent Guillerm
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