Fin des années 2010. Un blanc bec débarque sur un terrain laissé en friche. Avec ses petites lunettes vissées sur le bout du nez à la manière d’un néo-Buddy Holly et ses costumes impeccablement repassés, il claque des doigts tout en dandinant de la tête au rythme que certains appelaient autrefois du « black » rock. À-coups de guitares blues, sursauts de trompettes et chœurs féminins viscéraux, le monsieur compose comme s’il vivait à l’époque des jazz clubs enfumés et des papiers peints chargés des studios Stax. Autant le dire simplement, à lui seul, ledit Nicholas Ryan Waterhouse fait revivre le rhythm’n’blues de Ray Charles à Fats Domino.
Ses trois albums d’ambiance, très cinématographiques, l’ont érigé à la place de prodige d’un style resté trop longtemps sans représentant – entre sa déformation commerciale vers le R&B et l’apparition de la nu soul. En deux notes, les lieux l’accueillant se transforment en salles de bal où les jupons tournoient. Alors à ceux qui rêvent de vivre le temps d’une soirée une ambiance qui fleure bon les trente glorieuses, l’insouciance et les cordes de Gibson vibrantes, Nick Waterhouse viendra prêcher le 27 janvier au Café de la Danse et on vous y invite gracieusement. Pour gagner vos places, il suffit de nous envoyer votre gif le plus groovy par mail à concours@sourdoreille.net avec pour objet Nick Waterhouse.
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