Ce n’est un secret pour personne : la grande famille Astropolis et la nôtre, un peu plus petite, se sont liées d’amour au fil de nombreuses nuits étoilées et de petits matins ébahis, dans la cour des plus beaux châteaux de Bretagne. Rares sont les idylles qui durent, et s’intensifient de la sorte.
Chez nos amis brestois, il était une âme hédoniste, légère et souriante. Une âme généreuse, curieuse, qui vous contait sa passion pour Jeff Mills, pour lequel elle avait travaillé aux débuts d’Astropolis, ou pour Mathew Jonson, l’un de ses producteurs préférés, entre deux éclats de rire et un clin d’oeil bleuté. Une âme qui savait écouter, prendre le temps et vous serrer fort dans ses bras.
Il y a un mois, Mag, nous avions dansé avec toi, sur la scène de l’Astrofloor, jusqu’à 8h du matin. Le Sonic Crew jouait alors un dernier morceau pour boucler la 25e édition d’Astropolis. Moderat. A New Error. Fatiguée par la maladie, tu t’étais couchée tôt et tu avais mis ton réveil pour venir assister à ce closing. Tu riais comme une enfant en regardant ton ami Manu faire le mariole sur les poteaux de la scène, transformé en chauffeur de salle. Manu, dont tu nous parlais en souriant, là aussi, dans le film que nous avons tourné ensemble, chez Christophe à Keriolet, en réunissant nos familles.
Ce fut ta dernière danse, Mag, mais sois-en sûre ; on te promet encore de regarder le soleil se lever et de penser bien fort à toi devant toutes les aubes que nous aurons la chance de contempler.
On ne t’oubliera jamais.
Photo de ton ami David Boschet, en 2014, au fort de Penfeld.
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