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AK/DK, krautrock pour insomniaques

Quand on voit le bruit que peut produire un duo musical face à une scène remplie de musiciens, on se dit vraiment que « less is more » est un crédo qui ne vieillira jamais. AK/DK en est un parfait exemple. Avec deux têtes, quatre bras, deux batteries, des synthétiseurs modulaires et beaucoup de câblage, AK/DK ne fait pas dans la dentelle et tire à grand coups d’AK-47 dans tes oreilles. Et leur deuxième album arrive tout bientôt.

On ne les connaît pas, ou peu, mais creusant leur CV on apprend que le premier concert de ce duo de Brighton était organisé par l’ancien membre de Can, Damo Suziki. Un concert qui était surtout un gros bordel de jam-session où les improvisations et les superpositions de couches sonores s’enchaînaient sur de longues minutes et des heures ; tout comme l’exige la confrérie des amateurs du krautrock qui aime prendre le temps de faire monter la sauce. Ils ont également couvert les premières parties des Dandy Warhols en 2012 en France. Niveau référence, on est plutôt pas mal, pour un groupe qui compte « à peine » un peu moins de 3000 abonnés sur Facebook.

Un premier album sorti en 2014 résume parfaitement l’esprit du groupe et nous donne un avant goût avec « Synths + Drums + Noise + Space ». Des synthés, des batteries, du bruit, et de la violence. Jugez plutôt.

Pas sûr que ce soit le genre de groupe à aimer les ballades quand on sait que le moindre coup de caisse claire fait dépasser les 95 dB. Alors imaginez avec deux batteries le bordel. Au niveau musical, on imagine Fujiya & Miyagi, Factory Floor et LCD Soundsystem combinés qui auraient bu trop de café et taperaient une crise de tachycardie tous ensemble sur scène. On voit Soulwax et leurs trois batteurs commencer à rougir d’ici. Amateurs d’electro-rock, voilà de quoi vous rassasier en plongeant dans la discographie du groupe.

Côté news, leur deuxième album sort cette semaine, et le titre « Morphology » qui fait guise de single-teaser est plutôt alléchant. En tout cas, c’est un groupe qui mériterait d’être découvert sur scène, mais qui n’a pas foulé de scènes françaises depuis 2013 ?! Affaire à suivre, donc.

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