Après plus de 10 ans à traîner dans les festivals, vous imaginez bien qu’on a deux, trois anecdotes. Ça tombe bien parce qu’à un jour du Nördik Impakt, le festival de musiques électroniques caennais, on s’est rendus compte qu’il y avait huit artistes qu’on avait déjà filmés. Preuve de nos goûts en commun avec l’événement. On vous vend le festival qui invite ce week-end Chapelier Fou, Gablé, Louisahhh, Botibol, Samba de La Muerte, Suuns, Mod3rn et Stereoclip, tout ça en images.
Möd3rn
Les amis, c’est pas toujours de bon conseil. Ils te feraient déménager à Dunkerque pour les suivre, ils te font faire le con en soirée (tu n’y es pour rien, tu en es sûr), ils te rendent plus bête que tu ne l’es déjà. Mais parfois, ils te touchent en plein dans le mille. Par exemple, admettons qu’Astropolis est ton ami et que Möd3rn est son conseil, eh bien considère que tu peux foncer tête baissé, jambes en l’air, yeux fermés. Deux voire trois énormes tables peuvent seulement contenir tout le matos disposé par Electric Rescue, Traumer et Maxime Dangles dans un live techno grandiose sans compromis.
Suuns
La première fois qu’on les a vus, ils défendaient leur album Images du Futur en 2013. En 2016, c’est leur nouvel album Hold/Still que les membres de Suuns ont joué sur les routes de France et de Navarre. Les montées infinies ne se sont toujours pas éteintes en sortie des guitares du groupe canadien, l’hallu est générale, elle est rock, électronique et s’achète sans ordonnance. Défonce gratos au programme.
Samba de la Muerte
Groupe soutenu par tout ce que l’indé compte de tremplins et de webzines, Samba de la Muerte a sorti son premier album Colors en 2016. Emmené par l’enfant du pays Adrien Leprètre, le groupe se base sur une musique insouciante et belle, où le défaut l’humanise, où la pop s’étire dans le temps, où les morceaux instrumentaux ont leurs place. Ne vous fiez donc surtout pas à leur nom à tendance ska punk chilien. Cliché, vous avez dit ? La vidéo qui suit a à peine quelques jours, ce qui fait de cette prestation un avant-goût précis du concert à venir au Nördik.
Botibol
Vincent Bestaven est le genre de type aux mille projets. Pas le temps d’en finir un qu’un autre pointe le bout de son nez. Au sein du collectif bordelais Iceberg, dans son groupe Botibol, aux côtés de petit fantôme ou plus récemment dans Radiator, ils traîne sa voix et sa guitare depuis cinq ans de son sud-ouest chéri aux salles de France. Force de l’événement caennais, vous pourrez voir l’artiste détendu en concert gratuit en appartement si vous vous êtes inscrit à une très shortlist… Déjà complète.
Stereoclip
Entre techno, house, électro, deep, electro pop ou rock, la programmation du Nördik Impakt a vu large – tant qu’il s’agit un peu de machineries électroniques. Outre les cadors Ben Klock ou Dixon, la musique électronique plus mélodique, moins percussive et plus easy listening a laissé sa place à des noms comme Stereoclip. Fort d’un album sur Délicieuse Records, label du site Délicieuse Musique, en 2013, et d’un EP sur Armada Deep en 2016, il pourra s’exprimer au Cargo, ce soir, le 19 octobre.
Gablé
Bon, la vidéo date un peu mais soyez cools. En 2010, on a lancé une partie de minigolf entre Gablé et Rien. De quoi vous donner un aperçu de la bonhomie du duo, aujourd’hui trio. Et si on vous conseille (plus que tout) d’aller les voir en concert, c’est aussi parce qu’on les a revus au Festival Yeah cette année, et que c’est probablement l’un des dix meilleurs qu’on ait vu de 2016. L’humour est toujours là, la justesse, le gros bordel organisé, le sourire, le non-conformisme par rapport aux tendances ambiantes. La simplicité. Merci Gablé.
Louisahhh
Pour tout vous dire, on avait bien une vidéo de Louisahhh en stock tournée dans un festival électro français il y a deux ou trois ans, mais on ne l’a jamais publiée. C’était un blind-test qu’on avait complètement foiré avec la productrice. Mais comme on n’est pas rancuniers, on l’a filmée avec son compère Agoria à Panoramas en 2016. La protégée de Brodinski aime à mélanger techno, électro maximaliste, clash et tech-house dans des sets toujours physiques.
Chapelier Fou
Comment ne pas envoyer une tonne de fleurs à Chapelier Fou, l’un des artistes les plus défendus depuis la création de Sourdoreille. Entre electronica, orchestrations au violon, musique merveilleuse tout droit sortie d’une fable, ce sera, on vous l’assure, le béret vissé sur la tête que le Chapelier débarquera à Caen. On l’avait invité à notre série des Contes du Paris Perché, ce sera cette fois-ci pour une autre aventure qu’il s’embarquera : dans le cadre de Nordik Impakt, la Bibliothèque de Caen, le Cargö et la Neuvième Ruche proposent deux journées de formation autour de la fabrique musicale. Stéphane Grégoire, directeur du label « Ici d’ailleurs » et lui présenteront leur boulot. A ne pas manquer.
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