No Cut 2, un plan séquence de 25 min avec Kid Francescoli, Juicy, Kemmler, Sally et La Jungle

Près de quatre ans après l’idée originelle et suite au premier épisode nantais, nous sommes très heureux de vous présenter à nouveau le projet No Cut, toujours réalisé par Sami Battikh. Après avoir trouvé ses premiers quartiers sur les bords de Loire, notre projet a pris la tangente sud, direction Marseille. Là-bas, cinq artistes d’horizons variés ont posé micros et instruments pour tenter de résoudre avec nous la folle équation : tout enchaîner, tout (re)lier, pour composer un tableau d’ensemble qui permette au programme de tenir la promesse d’une écriture qui s’offre un début, une progression et une fin.

Terminée la session chacun dans son coin, finies les trois prises pour assembler ensuite les bons raccords en post-production. Cette fois, c’est tout et tous ensemble, ou rien. Pas question pour autant de jeter la pièce en l’air ou de tourner la roue en attendant de voir si le pari sera gagné ou perdu. Tout est ici affaire d’anticipation, de tracé, d’écoute des contraintes de chacun, de machinerie pour que la technique soit au diapason de l’artistique, de mouvement. De chance un peu aussi, bien sûr.

France TV Culturebox, à l’écoute des propositions de notre collectif depuis désormais sept ans, a accepté de relever le défi avec nous et cru d’emblée en cette expérience comme un projet de tournage crédible et excitant. Nous les en remercions encore ici, car il n’y avait aucune évidence à cela. Combien de fois avons-nous déjà entendu, en défendant ce projet à nos divers interlocuteurs : “mais ce sera vraiment un plan séquence ?”. Oui. A Nantes, nous nous en sommes méticuleusement donné les moyens, en connaissant aussi la part d’incertitude qui distille les grains de sable inattendus. Le jour J, le MacBook de Thylacine s’était par exemple subitement éteint au milieu de la déambulation, nous obligeant à tout recommencer. Mais la prise suivante fut la bonne.

Après Lily Wood & The Prick, Jeanne Cherhal, Ichon, Ko Ko Mo et Thylacine, nous avons échangé avec de nouveaux artistes pour reprendre le flambeau. Ce sont donc Kid Francescoli, Juicy, Kemmler, Sally et La Jungle qui ont accepté de relever un défi marseillais encore plus ambitieux.

La deuxième ville française est en effet un terrain idéal pour No Cut tant elle propose des ambiances très différentes et toutes constitutives de l’ADN de la ville. Marseille, terre de contrastes et de passion, est aussi connue pour être l’un des territoires les plus dynamiques artistiquement, et notamment en musique. Pour beaucoup, la musique et Marseille se résument au rap (d’IAM dans les années 90 à JUL ou SCH aujourd’hui). Sauf que la région marseillaise est aussi un terreau fertile pour la pop, le rock ou l’électro.