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Neon Indian, décadence de la nuit

« Hey there, sexy ». C’est ce que tu pourras entendre en composant le 512-643-VEGA, une hotline mise en place pour promouvoir le nouvel album de Neon Indian. Quatre ans après son dernier disque, l’impertinent Alan Palomo signe un retour désinhibé avec VEGA intl. Night School.

Ce troisième album aurait pu être tout autre. Il y a 4 ans, à la fin de sa tournée pour Era Extraña, Alan Palomo se fait voler son ordinateur contenant toutes ses démos et nouvelles chansons. Il a recommencé, puisant son inspiration de son propre passé. En partie enregistré sur un bateau de croisière, VEGA intl. Night School est un voyage dans une boîte de nuit étrangère et décadente. Si ce disque est aussi immersif que ses prédécesseurs, il prend clairement une direction plus dansante. Les rythmes et les textures sont plus nets. Alan Palomo l’affirme, son album de 51 minutes présente les chansons les plus élaborées de sa carrière. Au-delà des textes, la production est meilleure, plus riche. Avec VEGA intl. Night School, l’esprit un peu sale de Palomo semble s’être libéré, tandis que sa musique entretient une certaine innocence. De quoi nous plonger dans l’univers moite et désinhibé des clubs des 80’s.

La musique Neon Indian tient sa singularité grâce à un pétillant mélange électronique de synth pop, de new wave, de funk, et de reggae. Les beats ne cessent jamais, procurant cette sensation enivrante des débuts de soirées tant attendues. Les brises tropicales contribuent à faire augmenter les degrés Celsius avec « Annie ». C’est un puzzle psychédélique d’effets sonores, d’interludes et de chansons au potentiel tubesque qui prend forme. Claviers surreprésentés, voix enivrante, un groove classieux anime le Texan de 27 ans dans « Slumford », climax d’un voyage mouvementé. La deuxième partie de l’album est plus sombre avec les morceaux « Techno Clique » et « Baby’s Eyes » qui parviennent à nous désorienter. Un regain d’énergie pendant « C’est la vie (Says the Casualties !) » puis l’opus se termine sur un morceau live au Bootleg Theater (Los Angeles), « News From The Sun », comme un chaleureux lever de soleil.

VEGA intl. Night School est un vibrant hommage à la vie nocturne et à l’univers synthétique de Neon Indian. Si ce dernier était considéré comme le meilleur ambassadeur de la mouvance « chillwave » il y a quelques années, sa musique aussi kitsch qu’ambitieuse dépasse désormais cette simple distinction.

Neon Indian – Slumlord

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