Les reports de concert, c’est chiant. Mais beugler son amour en bas d’un balcon, on aime ça. C’est pourquoi notre rédacteur a choisi une fenêtre, elle numérique, pour déclarer sa flamme à Billie Brelok en revenant de son concert à FGO Barbara, à Paris.
Avec amour,
Putain, hier soir, j’ai pris une tarte. Une tarte comme peu souvent, on peut en avoir.
Putain, parfois, quand on n’a plus les mots pour exprimer son bonheur et son amour, on est obligé d’être vulgaire.
Putain, parce que là, il est question d’amour. L’amour d’une artiste qui m’a fait voyager entre Lima, Nanterre et Porte de Pantin. Rien de mieux que la téléportation de 15h22 qui t’emmène à l’autre bout de l’univers.
Une artiste qui te fait aimer les mots, qui te fait aimer le rap. Celui qui te fait pleurer par sa revendication, par sa justesse et par son lyrisme.
Une artiste qui parle des femmes, de colonialisme, de gentrification, de malheur, de joie, en chantant et en rappant (en français et en espagnol) avec une facilité carrément flippante.
Une artiste qui, sur scène, t’envoie autant que tu peux essayer de lui donner avec des gestes doux, avec des mouvements musicaux coulissants, des prods au poil et des musiciens au sourire communicatif, malgré leurs masques. Qui te le rendent bien. Qui te donnent envie de courir partout en criant.
Un concert qui fait dire au public à la sortie de la salle : « Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie autant à ma place en tant que femme »
Un concert qui fait dire : « Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas autant sentie aussi bien représentée par une femme »
Un concert qui fait dire : « Putain j’ai payé 70€ pour le concert de Lauryn Hill la semaine dernière… »
Bref, hier, je suis allé voir Billie Brelok en concert.
Crédits photos : Laurent Besson – Caribou-Photo / Reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur
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