Samedi soir, Astropolis l’hiver accueillait les papas de la techno. Juan Atkins, Mad Mike, DJ Skurge et Mark Taylor était à Brest sous leur étiquette Model 500 pour l’un des événements techno de l’année. Retour sur ce moment suspendu avec ce live intégral qu’on vous a préparé.
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Vendredi 23 janvier, 18h. Acte un. Sous le soleil frileux de Brest, le TGV Paris-Brest de 18h débarque quatre individus. Model 500, un petit morceau de Detroit, mais surtout un pan entier de la techno, vient de poser ses valises en Bretagne pour le week-end. De gauche à droite : DJ Skurge et sa petite bouille sympa, Mark Taylor et son éternel foulard vissé sur le crâne, mais surtout Mad Mike, figure emblématique de la Motor City et d’Underground Resistance, collectif fondateur de l’esprit de Detroit depuis ses premiers faits d’armes en 1989. Derrière eux, emmitouflé dans sa grosse parka rouge, l’homme au coeur de ce boys band sauce Michigan : Juan Atkins, « The Originator ». C’est lui qui a créé ce projet il y a plus de trois décennies, mais qui a surtout eu l’excellente idée de s’entourer de ses frères d’armes pour le transposer sur scène, pour un live à huit mains. L’événement est de taille : dans 24 heures, le Quartz, Scène nationale de Brest, accueille l’une des seules dates de Model 500 en ce début d’année, au moment où sort leur album Digital Solutions (en écoute intégrale depuis ce matin sur le site de nos confrères XLR8R). Seize ans que les puristes attendaient ce retour. C’est aussi et surtout le prétexte idéal pour fêter les 30 ans du label Metroplex, fondé par monsieur Atkins. Detroit-Brest. Entre villes anéanties par l’Histoire, on semble se comprendre.
Samedi 24 janvier, 20h30. Acte deux. Le rideau du Quartz se lève. Le millier de personnes présent dans la salle bouillonne. Quatre synthétiseurs alignés attendent leurs héros. La disposition rappelle immédiatement Kraftwerk, influence avouée d’Atkins, qui s’est pris une sacrée claque devant les machines allemandes en… 1977. Presque quarante ans plus tard, Model 500 se remet en marche. Tout le monde quitte immédiatement son siège, on se glisse derrière nos caméras. L’instant est unique, car nos vieux briscards ont pendant longtemps refusé toute idée de captation. Pour le reste, on vous laisse en compagnie des 80 minutes ci-dessus.
Crédit photo : GRATUITPOURLESFILLES.FR
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