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En voiture (Mike) Simonetti

Mike Simonetti, patron du label Italians Do It Better, est l’un des secrets les mieux gardés de Big Apple. Zoom sur un type qui a su mettre une bonne déprime à profit pour se faire un nom.

Pour combler leur peine, plusieurs solutions s’offrent aux malheureux. La plus facile mais non moins destructrice consiste à forcer sur les antianxiolitiques. Alcool, drogue et antidépresseurs s’installent souvent sur le podium. D’autres préfèrent la thérapie du rire ou du camouflage d’émotion. Les artistes se coupent du monde et sortent leurs tripes en musique. C’est le récent choix de Mike Simonetti. Retourné moralement par le passage de Sandy, le New Yorkais offre un EP de 4 nouveaux titres. Aux antipodes de la morosité qui l’animait – « J’ai fini « Secret Santa » pendant mes périodes prolongées à l’hôpital, dans des salles d’attente et dans un aéroport bizarre » -, animé par une ligne disco-funk hypnotique, le single Show Me Desire est juste une tuerie joviale taillée dans le lard de l’afrobeat

En plus de mixer et de parcourir les clubs de la planète, Mike Simonetti codirige, avec Johnny Jewel, le label Italians Do It Better, famille peu prolifique mais assez réputée. Chromatics, l’un de nos chouchous, fait partie des trop rares groupes signés par Mike et Johnny.

« Mon boulot consiste à faire danser les gens, pas à les avoir en face de moi à me regarder en brandissant leurs iPhones, répondait sans concession le DJ discret à nos confrères de Hartzine, en mars 2012. Je préfère me focaliser sur la programmation de bons morceaux en soirée, plutôt que de faire exploser les haut-parleurs en sautant en l’air et en éclaboussant des jeunes filles prépubères de champagne, et plutôt que de sauter dans la foule ou d’autres conneries du genre. »

Et comme tout manipulateur international de platines, Mike Simonetti va dénicher des titres qui auraient mériter plus de succès. Passer d’une ambiance légère et sensuelle à celle d’un club en furie n’était pas chose aisée. Une fois la boucle de Champagne Coast revisitée, Blood Orange a dû halluciner. D’une chanson conçue pour initialement bouger gentiment la pate dans les transports en commun, le DJ italien arrive à transporter la foule dans une folie commune.

Pour voir le bonhomme en France, rendez-vous est donné samedi à Paris, dans la Grande Halle la Villette. Une affiche de classe mondiale l’épaulera avec 2 Many DJ’s, Soulwax, Xavier De Rosnay (Justice), Erol Alkan, Kindness, Mixhell, Palmbomen et Ego Troopers. La Route du Rock d’Hiver l’a aussi retenu pour son édition d´hiver, le 16 février.

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