A la Java (Paris), Mathieu Boogaerts joue (presque) chaque mercredi seul, en duo, voire en trio. Retour en images sur un drôle de spectacle.
Avec ces grands yeux cernés digne d’un hibou, Mathieu Boogaerts a trouvé un nid qui lui sied à merveille : la Java. A 41 ans, il y hulule chaque mercredi. Petit ressenti d’une soirée où poésie et rire font bon ménage.
Mercredi dernier, le natif de Nogent-sur-Marne n’était pas venu avec sa seule guitare. Son bassiste adoré, Zaf Zapha, a assuré les choeurs et donné le rythme d’une soirée s’articulant autour des blagues de Mathieu et d’explications interminables d’un Boogaerts toujours aussi alambiqué. Fabrice Moreau, batteur beau-gosse complice du chanteur depuis des lustres, venait prendre part à la fête. De temps à autre, l’ami d’enfance de -M- « dégageait » ses acolytes pour s’éclater en solo.
Les tubes (Ondulé, Super, Come to Me…) s’enchaînent à travers une pluie de découvertes. Dans ce dancing des années 20 de Belleville, les 200 spectateurs dansent guère. Quelques déhanchements au mieux. En grande majorité assis, le public bobo susurre des paroles qu’il connaît par coeur. Chose peu évidente lorsque Mathieu Boggaerts chante plusieurs titres en cours d’enregistrement. Pas grave, après l’écoute du premier refrain de Ca pleut, la foule a assimilé l’entêtant « On dirait que ça pleut, on dirait on dirait que ça pleut bien ». Et vous en prenez pour trois jours de ritournelles infinies dans votre tête.
A propos d’une chanson pas encore mise en boîte, Mathieu explique que la musique bossa et les couplets lui conviennent. Mais, à la différence de Zaf et Fabrice qui en sont convaincus, le refrain déjanté ne lui plaît pas. Eclats de rire général quand le fameux refrain arrive. C’est ça Mathieu Boogaerts, un torturé qui sait nous amuser avec des chansons intimistes contre 10 petits euros.
Mathieu Boogaers à La Java, le mercredi à 21 h, 105 rue Faubourg-du-Temple, 10 €.
Crédit dessin : Lauraine
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