Manapany surf festival : une vague créole avec des Hurlements de Léo

Samedi et dimanche, le village de Manapany – situé au Sud de l’île de La Réunion – accueillait une compétition de surf internationale. En parallèle, trois scènes en plein air étaient proposées. A l’affiche ? Des groupes réunionnais évidemment, mais aussi des îles voisines (Maurice, Madagascar). Tout partait bien… Jusqu’à l’arrivée de la pluie. Une averse diluvienne a entraîné l’annulation de moult concerts. La tête d’affiche – Les Hurlements de Léo – sous un chapiteau archi-bondé, a tout de même mis du baume au cœur aux zoreils (métropolitains).

Dans l’hémisphère Sud, c’est la fin de l’hiver. Et qui dit hiver, ne dit pas forcément soleil continu. Confirmation a été donnée samedi. Pourtant, avec des surfeurs de grande classe et des bonnes conditions de glisse, « on avait les poils », comme dirait Kent. Ce n’était pourtant pas le rockeur avec ces favoris dignes d’un Dick Rivers que les festivaliers avaient en fond sonore, mais le groupe réunionnais Zionlight. Des mecs bien calés sur la basse lancinante, un leader jovial, Kevin (notre photo) avec une voix natty roots et un touché parfait à la gratte, sans oublier des tantines (jolies femmes, en créole) au timbre sensuel comme choristes… Ça sentait un samedi parfait en perspective.

C’est là que la pluie est arrivée. L’attachée de presse nous confie que pour des raisons de sécurité, l’organisation (essentiellement composée de bénévoles passionnés) doit annuler tous les concerts à ciel ouvert. Dur pour tout le monde.

Avant cette triste nouvelle, les festivaliers ont eu l’honneur de découvrir Mounawar. Un local qui rappelle sans équivoque un certain Nigérian répondant au doux nom de Keziah Jones. Certains y trouvaient du Tété, d’autres du Ben Harper. Chez Sourdoreille, on a surtout vu une bête de scène qui oscille entre divers courants, du blues au reggae en passant par des accents funky. A voir et revoir.

Crédit photo : Thomas Delavergne

Côté tête d’affiche, les « banlieusards » de Cholet (49) que sont le Santo Macairo orkestar (on vous en déjà parlé des mecs de Saint-Macaire-en-Mauges en mai, croisés lors du festival L’air du Temps à Lignières). Leur ska-rock festif, à base de cuivres et de textes loufoques chantés au mégaphone, a bien « labouré » la terre de Manapany. Ambiance roots !

Crédit photo : Julie Lansoy

Manapany a eu droit à un final en apothéose, avec les très attendus Hurlements de Léo. Les ex-VRP ont bien « vendu » leur nouvel album. C’est toujours aussi énergique, avec cet entrain juvénile. Ces Bordelais ne vieillissent pas. Et on les en remercie, car nous, on prend toujours autant de plaisir à les voir jubiler sur scène.

Crédit photo : Julie Lansoy