Les Canadiens viennent de sortir un premier album noir et intense.
Majical Cloudz, c’était notre coup de cœur – ou plutôt coup de foudre – du mois dernier. On les avait d’ailleurs interviewés à l’occasion de leur concert au Silencio, où on avait pu prendre toute la mesure du concept de musique déplacée, perdue dans un lieu qui ne lui ressemble en rien. Mais finalement, peut-être qu’il est question d’un cercle, et que rien ne sépare « à l’opposé » de « parfaitement à sa place » ?
Sur les traces de Grimes qui avait quitté le collectif canadien Arbutus (Blue Hawaii, Doldrums) en début d’année pour signer chez 4AD, le duo a choisi Matador, autre label de la prestigieuse maison Beggars, pour sortir son premier album. Pour eux, c’était « une occasion à ne pas rater », même s’ils restent très proches du collectif.
« Impersonator » est intense et rêveur. Dès les premières notes de la piste éponyme qui ouvre l’album, on le sent, on le sait, on est pris. Parce que cette voix hypnotique, ces synthés venus d’ailleurs, cette imperfection si attachante. Et This Is Magic s’élance, brute, immense, comme un silence qui résonne dans une église. Alors on se laisse porter, on savoure ces sons veloutés.
A voir aussi, la très belle session filmée par la Blogothèque.
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