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Madjo quitte le nid

Lundi 13 septembre 2010. Je me lève en écoutant Madjo, jolie découverte de l’été. Ah tiens, son disque Trapdoor sort pile aujourd’hui. Profitons d’un zapping radio tout au long de la journée, juste pour voir si on va causer de la petite. Exercice de style, pour un résultat bluffant. Puisque Mercury a décidé de sortir son plan média de killer : Le Mouv’ est accro, Idem sur RFI, Fou du Roi sur Inter, Le journal de la musique de France Info. Le tout en quelques heures. J’apprendrai plus tard que le JT de France 2 y avait eu droit, également.

Ce lundi, vous n’aviez donc pas le choix : cette fille deviendra que vous le vouliez ou non, la nouvelle Yael Naim, Hindi Zahra, ou un truc dans le genre. Ou pas, justement.

Méfiez-vous quand même de son (excellent) single, le nid des 100 soucis. Amis détracteurs, Madjo n’est pas un énième ersatz de la chanson française. Le français, très peu pour elle, merci. Elle, son truc, c’est la soul, le blues, et la folk. La route suivie par Madjo ressemble bien à celles des contrées américaines, empruntées avant elle par Rickie Lee Jones, influence majeure dirait-on. Une route où Madjo préfèrerait ne jamais se poser, pour mieux vagabonder, promener ses envies, et marier ses innombrables sources sonores, jusqu’à évoquer les têtes brûlées de Animal Collective et leurs bidouillages fous. Sans passer pour une truffe. C’est là son tour de force.

Sa musique est avant tout un espace où les voix font la loi. Sur son album, le travail sur les chœurs est impressionnant. Sur scène, deux choristes et un beat-box. Chez nos confrères du Hiboo, ça donne aussi ça. Vous, je sais pas, mais moi, ça me calme propre et net.

Petit point CV, pour finir : Grand père sénégalais, localisée à Evian-Les Bains. A cinq ans, elle commence le violon. A 16 ans, elle se met à chanter. Pour ne plus jamais arrêter. Quatre années à écumer seule les bars parisiens. Repérée par les Chantiers de Francos. Re-repérée par Universal. Emballé, c’est pesé, signature, et va pour le single qui tue.

Ah oui, et comme vous n’êtes pas assez cons pour penser que Madjo est un prénom, voici la vérité vraie : sa maison d’enfance abrita, fut un temps, une Madeleine et un Joseph – Mad et Jo.

Voilà, vous ne savez pas tout sur elle, mais disons que c’est un début.

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