Voilà. C’est l’hiver. Le crachin qui te rend moite, la légère brise qui te gifle tendrement et les 10 degrés pas cool avec lesquels tu ne sais pas comment t’habiller. Déjà tu te dis ? Et oui ! Tu n’as qu’à regarder la météo pour les prochaines semaines et tu verras. Ça frôle la Bretagne. Tu veux ressentir encore un peu l’été indien ? La chaleur en toi ? Les gouttes de transpi sur ton front sans trop savoir pourquoi ? Boire une bière à plus de 15 degrés ? Grands princes, on te donne quelques bonnes raisons de venir te réchauffer dans les salles de concerts de Seine-Saint-Denis pour la 7ème édition du Festival MAAD in 93 du 15 septembre jusqu’au 07 octobre 2017. L’idée du festoch, la rencontre. La rencontre entre les hommes, les femmes et les univers. Des rencontres stimulantes, souvent magiques qui sont le fruit de deux jours de résidence, une improvisation totale et maîtrisée. Un peu comme ce papier.
L’aventure
Tu es un aventurier.e de la musique, tu es le genre de meuf/mec qui explore de nouvelles salles de concerts, qui aime danser jusqu’en avoir mal aux pieds, faire des découvertes musicales d’artistes locaux tout en ayant une bonne kro à la main, le Festival MAAD in 93 est exactement ce qu’il te faut. Le genre d’endroit où se sont produits d’illustres inconnus dans la clameur la plus totale, le genre de moments magiques inexplicables où tu te dis : « Putain, c’est qui ce mec ? C’est magique » ouais, le genre de salles dans lesquelles le club des vieux du coin reprennent en cœur des punchlines de rap avec l’artiste, le genre de petits lieux où tu te retrouve en train de hocher la tête à coté d’Oxmo Puccino en toute décontraction.
La programmation
On a nos petits chouchous, ceux qu’on connaît et ceux qu’on vient de découvrir. On conseille donc : Nosfell (on doit vraiment vous le re-présenter ? sérieusement ?) avec La Chica Belleville (dont on est amoureux et qui était avec les 3SomeSisters, une pop transgenre délurée) ici à l’Espace Guy Moquet (La Courneuve), puis DJ Sek (co-fondateur du légendaire label de rap français Time Bomb) avec Lestath, Clint is Good et Dandyguel ici à Canal 93 (Bobigny) et enfin Christiane Prince (petite soeur de Marco Prince et batteuse de Philippe Katerine, Winston McAnuff ou encore Camille Bazbaz) avec Érik Aliana et Picket là au Deux Pièces Cuisine (Blanc-Mesnil). Mais vous faites bien ce que vous voulez.
Le concept
16 concerts inédits dans 16 lieux de la Seine-Saint-Denis. En gros des artistes du 93 invitent d’autres artistes pour créer un objet musical unique. Ces rencontres et résidences musicales de quelques jours favorisent le partage et la création. Comme pour montrer qu’en quelques heures parfois des chefs-d’oeuvre peuvent naître. Des chefs-d’œuvre musicaux éphémères et inoubliables.
Les prix
Sur toutes les dates du festival il y 3 concerts où l’entrée est gratuite, parfois avec même des merguez offertes comme au Deux Pièces Cuisine du Blanc Mesnil. D’autres fois c’est payant mais jamais plus haut que 20€ (au Triton des Lilas, une seule fois). Après tu as des prix qui sont à 13€ pour aller voir des Nosfell + La Chica Belleville qui coûtent trois fois plus ailleurs, ou des petits 5€ à Bagnolet . Tout ça pour dire que tu n’as aucune excuse valable pour ne pas venir écouter des concerts déchaînés. Le rapport qualité-prix est honnête. En comparaison à Paris ? Suivez notre regard.
L’affiche (collector)
Ça fait 2, 3 ans que le MAAD fait ses affiches avec des photos. À chaque fois, le réseau fait appel à des photographes du territoire et ça donne des choses assez chouettes, au niveau du style. Mais c’est surtout que la Seine-Saint-Denis, c’est beau. Faut juste s’intéresser un peu à ce qu’il s’y passe.
L’accueil
Tu n’as jamais vu ça. Ok, possible qu’on fréquente beaucoup ces salles-là mais à chaque fois, on en ressort en délire. Souvent des petites jauges (400 places debout : le max), t’as l’impression d’être sur scène avec l’artiste. Le plus fort, c’est ce sentiment de ne pas être seulement un inconnu, un numéro, un consommateur. On te fait sentir un peu comme chez toi très rapidement. La proximité entre les spectateurs permet évidemment de créer du lien facilement, chose qu’on oublie facilement. On trinque avec toi, on t’offre une bière, on partage les vies, des sortes de PMU musicaux, avec de la musique live, mais sans les cacahuètes et sans le flipper. On ne peut pas être parfait.
Plus d’infos sur la page Facebook du MAAD 93
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