Dans quelques mois, Mansfield.TYA reviendra hanter nos rêves les plus sombres avec un quatrième album. En attendant, les Nantaises s’amusent à salir les murs de jolis lieux par leur vilaine musique aux habits présentables. Ce sera notamment le cas lors de deux dates à domicile fin avril, dans le Château des Ducs de Bretagne. Mais aussi dans quelques jours à Morlaix lors du festival Panoramas, dans un lieu tenu secret. L’occasion de percer une partie du mystère Mansfield Tya.
Etre deux, etre mille
On aurait tort de considérer que Mansfield.TYA soit un duo. Ce serait passer à côté de la force du projet et des nombreuses créations dont il a accouché. Déjà, Julia et Carla sont elles-mêmes multiples et donnent au projet une dimension insaisissable. Et puis, ce projet est bien plus qu’un groupe. Il fédère autour de lui des énergies et des créations protéiformes : musiciens, vidéastes, graphistes, performeurs. Mansfield.TYA, c’est un étendard sous lequel se rejoignent des créateurs non alignés et écorchés.
La violence passe mieux en douceur
Il y a dix ans, dès le premier album, Mansfield.TYA trompait son monde en distillant son délicieux poison à travers des mélodies et arrangements d’une incroyable douceur. Si l’on ne prête pas attention aux textes, impossible de deviner la violence qui traverse tout l’album. A l’image du titre « Pour oublier je dors », qui, sans crier gare, nous plonge dans une obscurité poétique et presque séduisante :
Depuis ma femme est morte / Et je peux me saoûler / Au vin de l’assassin / J’ai tué ma bien aimée / Un planter de couteau / N’aurait pas suffi / Il m’a fallu voir grand / Pour lui ôter la vie / Si je vais mieux maintenant / Je n’ me le demande pas / Mais j’ai défoncé ses dents / Pour qu’on ne me retrouve pas
Vivre sans jamais s arreter
Sortir trois albums et cinq EPs en une décennie reflète une certaine philosophie de la création. Surtout lorsque cette activité se conjugue pour les deux têtes perceuses de Mansfield.TYA par de multiples projets extra-conjugaux Il y a chez ces deux là une soif presque maladive de produire, de faire, de clamer. D’être. Une boulimie de la vie qui prend tout son sens en live lors des concerts de Mansfield.TYA : bruts, puissants et touchants.
0 commentaire