Du 30 septembre au 28 octobre, France Télévisions présente Les Contes du Paris Perché, une série musicale de cinq épisodes sur les toits de la capitale, imaginée et produite par nos soins et diffusée sur Culturebox puis sur France 4. Une expérience inédite qui marie les arts du conte, du dessin et de la musique. Tout au long de la série, nous vous proposons de découvrir les coulisses du projet en laissant la parole aux acteurs de ce Paris Perché. Aujourd’hui, le duo d’illustrateurs Icinori, qui a illustré l’intégralité de la série, évoque sa place particulière dans la construction de ces contes.
« Nous avons accepté de participer à ce projet parce qu’il est hors norme et à la croisée des médiums. Nous souhaitons autant que possible ouvrir notre pratique, et chaque fois que le dessin peut déborder de ses territoires très confortables pour investir une nouvelle réalité, nous en profitons. Ce sont des portes qui s’ouvrent, des expérimentations à continuer, tant pour nous que pour ce type de productions. C’est très étonnant de découvrir notre travail “remixé”, un vrai dépaysement !
C’est un processus étendu et fractionné. Habituellement, nous avons une emprise assez globale sur l’ensemble du projet. Pour celui-ci – et c’est là où réside le risque et le défi –, nous sommes un maillon semi-aveugle de la chaîne de création, dans un écosystème comprenant un producteur, un réalisateur, un webmaster, un conteur, une graphiste, un motion-designer, etc. Chacun ayant des vues sur le travail et des demandes créatives et techniques assez complexes tout en ayant une structure de projet et un timing assez serré.
Cliquez sur l’illustration pour découvrir le Royaume du Nord
Nous sommes un maillon à la fois indépendant dans notre travail de création et très dépendant des contraintes techniques. Le résultat est donc à la fois connu et surprenant car réinterprété par l’ensemble des acteurs en aval (webmaster, réalisateur, graphiste, etc.). Nous avons produit de la matière brute, ingrédient de la recette finale qui est une œuvre commune orchestrée par le réalisateur. Connaissant les musiques, l’histoire et bien sûr une partie de l’univers graphique, nous attendions avec impatience les résultats de ces confrontations.
Chaque royaume avait ses propres défis. Il nous a fallu extraire des images des textes hallucinés de Nosfell, qu’il accompagnait parfois de croquis surréalistes, tout en s’accordant avec les contraintes d’adaptation web et télévisuelle. Le premier royaume, celui d’Hindi Zhara, nous a donc demandé un grand investissement et un certain nombre d’allers-retours pour s’adapter aux demandes des uns et des autres. Nous nous sommes aussi beaucoup amusés avec Chapelier fou : un arbre et des insectes, c’est toujours sympa à dessiner ! »
Icinori
Cliquez sur l’illustration pour découvrir le Royaume du Toit Cardinal
0 commentaire