Du 30 septembre au 28 octobre, France Télévisions présente Les Contes du Paris Perché, une série musicale de cinq épisodes sur les toits de la capitale, imaginée et produite par nos soins et diffusée sur Culturebox puis sur France 4. Une expérience inédite qui marie les arts du conte, du dessin et de la musique. Tout au long de la série, nous vous proposons de découvrir les coulisses du projet en laissant la parole aux acteurs de ce Paris Perché. Aujourd’hui, place à Chapelier Fou, au cœur du deuxième épisode qu’on vous dévoile ICI.
« Tout d’abord, je croise Sourdoreille régulièrement sur des concerts et des festivals depuis plusieurs années. Je me souviens que l’une de mes premières interviews, c’était avec eux aux Eurocks de 2008. Plus récemment, l’équipe est venue filmer un de mes concerts au Plan, à Ris Orangis. J’ai donc a priori une confiance presque aveugle en leurs projets.
J’ai aussi rencontré Nosfell sur plusieurs dates et nous nous étions très bien entendus. Peut-être parce que nos parcours avaient quelque chose de similaires. Bref, quand on m’a proposé un projet avec Sourdoreille ET Nosfell, je n’ai pas hésité une seconde. J’aime chez Nosfell à la fois son excentricité et son classicisme. Ainsi, on a l’impression d’être complètement dans l’univers du conte, mais il y a un petit quelque chose de joliment décalé. Et puis un ton, à la fois enfantin et mystérieux.
Quand je fais confiance à quelqu’un, je ne cherche pas à fourrer trop mon nez dans ce qu’il fait. Lorsque nous nous sommes rencontrés pour discuter du projet, il m’a simplement parlé des grandes lignes, des caractéristiques de mon « personnage » et de la thématique générale.
C’était la première fois que je faisais ce genre de choses. J’ai trouvé ça assez dur, d’une part parce qu’on était limités dans le temps de tournage, mais aussi parce que dans ce genre de contexte, le corps et l’esprit se braquent. Tu as beau connaître les morceaux sur le bout des doigts, quand vient le moment où l’on te filme, tu te poses plein de questions, tu bloques sur des détails, et tu te plantes ! En plus, comme nous sommes quatre, il y en a toujours au moins un qui n’est pas satisfait de ce qu’il a fait. Mais au final, je pense qu’il ne faut pas viser la perfection. Il faut garder le côté live et accidenté.
De manière générale, ce que j’apprécie ici, c’est qu’on est assez loin du simple concert filmé. Ca change, tout simplement. Je trouve que le conte illustré apporte une unité à cet ensemble de concerts. Les illustrations sont vraiment bien senties, apportent une touche d’humour sans pour autant venir parasiter la musique. »
Chapelier Fou
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