Il y a une semaine, on a reçu une lettre à la rédaction. Elle était signée d’un petit céleri, qui se proposait de couvrir Dour pour notre média. Son nom ? Rave. Le voilà en Belgique, accréditation autour du cou, et souvenirs plein la caboche. Après le Jour 1, le Jour 2 et le Jour 3, place au Jour 4.
Réveil douloureux au camping, quelqu’un s’est amusé à me planter une sardine dans le bulbe et à me foutre au fond d’un sac plastique. Ajoutez à ça l’arrière goût de poppers dans la bouche, et ce dernier jour débute vraiment mal. D’autant qu’au loin, les balances de PNL finissent d’achever le petit légume fragile que je suis. Je me meurs, je suis trop vieux pour enchaîner quatre jours de festival.
Je roule jusqu’au site, la poussière recouvre ma peau et s’infiltre dans chacun de mes pores. J’arrive dans un sale état devant le concert de Chassol, qui va complètement me requinquer. Face à son batteur, Chassol egrène ses histoires au piano. C’est beau, et vraiment touchant. Je verse une petite larme. Soudain, je sens un regard sur moi. Je tourne la tête. Une magnifique aubergine me scrute du coin de l’oeil. Je me mets à fondre, ma bouche s’assèche, suée. Black out.
C’est une bassine d’eau froide accompagné d’un gros bisou tout mouillé qui me fait revenir à la raison. « Coucou, ça va mieux mon lapin ? Moi c’est l’Aubergine Tonic mon petit nom, et toi ? » Je passe alors quelques minutes à lui expliquer l’origine de mon prénom, fruit de la créativité de mes parents, teufeurs repentis. Nous voilà partis main dans la main voir Metronomy, je me sens l’âme d’un adolescent tout excité par sa première conquête. En plus, la bande à Joseph Mount joue une bonne partie des morceaux de «The English Riviera », l’un de mes disques de chevet.
Elle me traîne à PNL, je repense à mon mal de tête du matin, mais le jeu en vaut la chandelle. Je la regarde dodeliner de la tige, elle reprend en cœur tous les refrains. C’est pas trop ma came, et puis le maître Jon Hopkins ne va pas trop tarder à commencer. Mais elle préfère Justice. La mort dans l’âme, rongé par ma conscience professionnelle, je file voir Jon Hopkins. Un drôle de cucurbitacée me faire boire un drôle d’élixir bleu – du jus de myrtilles bio, je n’y crois pas trop. 4h. Les derniers kick du taulier Manu Le Malin résonnent dans la Caverne.
Il est temps d’aller dormir : il ne reste plus que 365 nuits avant la trentième de Dour. Promis, j’essaierai encore de gratter une accred pour vous raconter le meilleur festival belge de l’intérieur.
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