Il y a une semaine, on a reçu une lettre à la rédaction. Elle était signée d’un petit céleri, qui se proposait de couvrir Dour pour notre média. Son nom ? Rave. Le voilà en Belgique, accréditation autour du cou, et souvenirs plein la caboche. Jour 1.
2 juillet 2017. Je traînais ma déprime dans la ville d’Almeria, d’où je suis originaire, comme des milliers d’apiacées de mon espèce. A la terrasse d’un rade peu fréquentable, je suis tombé sur un flyer de Dour. Mon jus n’a fait qu’un tour : quelle prog de malade ! Je suis fauché en ce moment, fallait que je gratte un pass pour y aller. Merci Sourdoreille. C’est fait, me voilà en place, bulbe au vent.
Je déboule sur le site, il fait une chaleur à faire flétrir tout un potager. Au détour d’une poubelle, je croise mon pote l’endive, la tête dans les genoux, qui a dû se faire le concert d’Atomic Spliff de manière un peu trop intense. Dur. Je file jeter un œil à Agar Agar, toujours aussi magnétiques, puis Kate Tempest, qui te fixe au fond des pupilles en scandant ses textes qui te retournent. Enfin, quand tu comprends mieux l’anglais que moi.
Sur la grande scène, Bruxelles Arrive forme une espèce de carte postale du hip-hop belge actuel. Roméo Elvis et ses potes tournent même un clip en direct. Je parviens à grimper sur les épaules d’une grande tige de blette qui traîne par là, clin d’œil à la caméra, bim, dans deux semaines, toute la Belgique aura vu mon smile et mon bandeau rouge. Kaaris, si tu veux quelques conseils pour te faire une place au chaud dans le rap game, je te lâche mon 06 quand tu veux.
Il est l’heure d’aller se faire kicker le citron. Karenn sort un gros match, je décolle. Fin de nuit sur la diva The Black Madonna, la tête dans les étoiles. Il est temps d’aller mettre la viande dans le torchon, ou la caravane sur la boule, comme vous préférez. A demain mes loulous.
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