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Les 3 éléphants : RESPECT

On avait présenté les 3 éléphants comme la plus belle prog de l'été. On avait tort et raison, à la fois...

On avait présenté les 3 éléphants comme la plus belle prog de l’été. On avait tort et raison, à la fois. Si la succession d’artistes géniaux étalés sur l’affiche avait effectivement de quoi donner le tournis, on ne saurait trop résumer ce festival-là à sa seule prog, si étonnante soit-elle. Alors c’est vrai, beaucoup regrettent l’exode de Lassay-les-Châteaux, foyer historique de l’événement, pour Laval. La peur d’une âme en péril. Peut-être. Mais nous, ce qu’on a vu de ce festival mayennais nous a enchanté.

Un espace de concerts qui ressemble à un ailleurs végétal, remarquablement agencé et affranchi des traditionnelles mises en avant des sponsors. Nos yeux, libérés, prennent en douceur la clé des champs, découvrent cette déco inspirée, des bars jusqu’aux scènes, en passant par des chiottes hallucinants (cf la photo ci-dessous !! oui oui, ce sont des chiottes… crédit photos : @loon), où une troupe de théâtre de rue fait l’animation. Notons également le vrai effort écolo (toilettes sèches, verres recyclables, jus d’orange bio, etc.). Les 3 éléphants prennent soin de leur festivalier. La mise en condition est parfaite pour ce qui va suivre : une avalanche de concerts qui te rappellent, un à un, pourquoi tu es si dévolu à la cause musique.

A peine avez-vous foulé des pieds (boueux) ce site béni, et Gablé entre en scène. Les surdoués caennais nous adressent un premier signal : cette prog ne sera pas belle que sur le papier. Sébastien Schuller et ses musiciens enfoncent le clou, même si l’horaire et le cadre de la grande scène ne permettent pas le grand frisson qu’aurait mérité cette pop classieuse. Le premier coup de tonnerre du festival arrive juste derrière : The Bewitched Hands on the top of ours heads partage son utopie chantante avec un chapiteau conquis. Un set d’une fraîcheur saisissante, en forme d’hommage à la plus belle des cultures pop. Voilà qui méritera un vrai article digne de ce nom, ici-même. Deux heures plus tard, Stuck in the Sound. Les quatre ont peut-être tout des parfaits branleurs parisiens, ils représentent surtout ce qui se fait de mieux actuellement sur scène en matière de rock fiévreux made in France. C’est juste, c’est en place, et ça tape fort. Impeccable, en somme. Ce chapiteau, deuxième scène du festival, n’est pas au bout de ses peines. Voilà que Mix Master Mike y pose ses platines, bien décidé à assumer sa réput’ de roi du turntablism. Il y arrivera sans mal, quitte à balancer rapidement les bons remix-assurances tous-risques Nirvana, RATM, Shadow, etc. On pardonne tout au patron, hallucinant de maîtrise.

Dans la famille « maîtrise technique et doigts de mutant » justement, Rodrigo y Gabriela auront enflammé 6000 festivaliers à bloc (une constante pendant ces deux soirées). Même si nos guitar-héros peuvent faire encore mieux. Le talent rend exigeant. Etienne de Crécy et sa tour infernale, puis Success bouclent ce vendredi dantesque pour nos oreilles en plein orgasme, six heures durant.

Et dire que le samedi, il était dit qu’on grimperait encore plus haut. Grâce à Sophie Hunger, généreuse et absolument bouleversante. Le genre de concert à te flinguer les deux heures qui suivent, le temps de laisser retomber des émotions chamboulées. Tant pis donc pour le pauvre Antony Jospeh. Ou même les sœurettes de Cocorosie, qui fascinent autant qu’elles gavent. Il faudra attendre un Chapelier Fou tout en délicatesse pour se remettre en selle. Ce mec séduit partout où il passe, et sa notoriété croît à vue d’œil. On s’en réjouit. Idem pour Asteroids Galaxy Tour, dont on ne verra qu’un bout cette fois. Mais un bout qui reste fidèle à la belle impression laissée aux Eurocks. S’ensuit le seul dilemme du festival : Tv On The Radio, vu et revu, ou Lilea Narrative ? L’appel des Ricains est trop fort, et l’heure passée avec eux nous ramène à cette question : « C’était quoi le dilemme, déjà? ». Désolé Lilea, c’est le jeu. D’autant que la furie Kap Bambino, entrevue à Bourges, s’empare du Chapiteau pour le mettre sens dessus-dessous. Un classique de festival, cette année.

Plus rares, les 2 Many Dj’s remettaient les potards en marche, une semaine après Carhaix. Même tarif pour la Mayenne, ravagée par les bootlegs malins des deux Belges, qui rassemblent autour de leur table les convives MGMT, Donna Summer, AC/DC, Prodigy, Sepultura, ou Max Roméo. La coupe est pleine, ne restait plus qu’à Popof à conclure les festivités. Et nous, laminés, d’aller ressasser ce week-end orgiaque, dans nos doux rêves.

Chapeau bas, messieurs les organisateurs. A l’année prochaine, on vous le promet.

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5 commentaires

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Nikko 04.08.2009

sans doute un trop bon festival avec une trop belle prog.
Il leur manque quelques milliers de personnes pour équilibrer

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thom 30.07.2009

Putain de prog ouais.

J’ai vu que le festival de St-Tropez reçoit Success… et surtout Handsome Furs, perle montréalaise électro-rock découvert à la Route du rock d’hiver.

Cela ne sera pas le même genre niveau tarif et esprit, ms ça donne l’eau à la bouche.

Bon article, The Bewitched Hands on the top of ours heads : j’aimerai bien les voir…

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@loon 29.07.2009

En tout cas il a pas fait long feu là haut je vous le garantis!! On a vécus un petit moment de stress quand les « copeaux d’abord » se sont rendus compte qu’il montais en tirant sur la corde principale du chapiteau^^
@loon

Ps: merci « sourdoreille » pour le crédit ;p

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L’équipe sourdoreille 28.07.2009

Même pas !

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Vivien 28.07.2009

C’est qui le branleur qui monte au mat ? C’est pas Mario ?

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