Legowelt est un véritable pillier de la house music. Adoré par ses pairs, moins connu en dehors des frontières électroniques, il répand son groove et transmet à plusieurs générations l’histoire de Chicago. Insaisissable, on le connaît sous une vingtaine de pseudos différents. Il sera ce week-end au festival Baleapop, à Bidart, c’est l’occasion de lui dire quelques mots doux.
Pour comprendre l’histoire de la house, il ne faut oublier aucun élément. Lorsque le disco et le funk ont rencontré les machines au milieu des années 80 à Chicago, une génération de danseurs n’a pas pu s’empêcher de groover. De Jessee Saunders à Moodymann, l’Amérique offrait au continent européen un nouveau pan de sa culture.
L’Europe s’en est délectée avec boulimie.
Danny Wolfers est Allemand mais vit à La Haye aux Pays Bas. Collectionneur de synthés, DJ et compositeur autodidacte, il participe activement à l’arrivée du mouvement rave des années 90. Son premier EP 6 titres « Pimpshifter » sort en 98 et peut déjà se targuer déjà d’être un classique. En témoigne le titre Sturmvogel.
Legowelt est un brouilleur de pistes professionnel. Outre la vingtaine de projets (en solo ou en groupe), dissimulés sous une vingtaine de noms, il caractérise sa musique comme « a hybrid form of slam jack combined with deep Chicago house, romantic ghetto technofunk and EuroHorror Soundtrack ». Cher garçon, tu viens de nous perdre.
Mais on sait très bien que c’est ce que tu veux, perdre ton public dans une danse infernale et jubilatoire. Voilà le rôle de la house music. Sorti en 2000, le titre Disco Rout, sera repressé en 2002 sur le label Cocoon Recordings – et son maître à penser Sven Väth – et sera élu la même année Morceau de l’année, par le magazine allemand Groove.
La musique de Legowelt, malgré ses racines revendiquées de Chicago, est difficilement géolocalisable. Une patte universelle que l’on retrouve chez ceux qui, pour faire danser les foules, quelque soit le contexte, sont passés par tous les styles, toutes les ambiances, toutes les cultures musicales.
On n’arrive à rien sans rien. Dans les 90′, le musicien se passait déjà les disques d’Underground Resistance, s’entichait de Blake Baxter, d’Aphex Twin et de Drexciya, conscient de leur génie, quand d’autres ne considéraient pas encore ces machinistes comme des artistes. Tout juste des teuffeurs.
Comme un hommage à la house, Legowelt compose Elementz of Houz Music qui paraît sur son album le plus récent sorti l’année dernière, « The Paranormal Soul », superbe oeuvre cosmique – et house bien sûr.
Si l’artiste vous tente, sachez qu’il est à l’affiche, la très belle affiche du festival Baleapop qui se déroule du jeudi 15 au dimanche 18 août prochain (eh mais c’est cette semaine), à Bidard, au Pays Basque. Prenez-vite vos places et vous pourrez profiter (en plus d’un cadre idyllique), d’Etienne Jaumet, Alba Lua, VophoniQ, Onra, Electric Electric, Philip Gorbatchev… et même d’un after par l’équipe de Sonotown ! Bref, le pied.
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