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Le Rock dans tous ses Etats en dix instants

Retour du Rock dans tous ses états... Alors c'était comment Skunk Anansie, Black Worell, Christine, Concrete Knives & co ?

Deux jours, un hippodrome, des chouettes découvertes, des têtes d’affiche un peu old school, des rugbymen au camping… En attendant de vous proposer un web-documentaire sur le Rock Dans Tous Ses Etats (disponible dans quelques semaines), retour sur quarante-huit heures normandes. Dix moments, dix instants.

L’instant gloire. Samedi, 17h. Concrete Knives, chouette groupe de rock de la région (et qui devrait bientôt en explorer beaucoup d’autres), marque les esprits sur la scène B. Sur les planches, Morgane Coals, parée d’un pantalon bleu chimique, éblouit par sa classe. Dans le public, Skin (chanteuse de Skunk Anansie) apprécie.

L’instant renaissance. Vous vous souvenez des Puppetmastaz, gang de bestioles dissipées venues d’Allemagne ? Elles ont rendu l’âme il y a quelques mois. Blake Worrell a alors tenté l’aventure en duo, avec un producteur. Résultat : un grand live hip-hop, un flow au poil calé sur des instrus vicieuses. Parfait. On court écouter « The Second Coming », premier album de ce projet.

L’instant sosie. Autre belle découverte : No Surrender. Des MC New-Yorkais plutôt au point. Le CV nous avait donné envie, puisque ces types traînent avec les TV On The Radio. Et cela va même plus loin : l’un des MC a une voix vraiment très proche de celle de Tunde Adebimpe, et un physique pas si éloigné. Un frère caché ?

L’instant putassier. Christine ? Deux Rouennais aux allures de titis parisiens, plutôt doués derrière les platines. Mais samedi soir, bim, faute de goût. Les Normands convoquent sur scène cinq bimbos dénudées, chacune enroulée dans une affiche du groupe annonçant qu’il ne faudra pas oublier, cher public, de passer au stand merchandising se procurer l’album de Christine. Moche.

L’instant relax. Samedi soir, Skunk Anansie excite les nostalgiques (on y revient un peu plus loin). Au milieu de la foule, une dame squatte, la couverture impeccablement tirée sur l’herbe. Elle lit Le Clézio. Rires autour d’elle. Mais sous son bob, elle ne bronche pas… ça, c’est rock.

L’instant has been. Skunk Anansie, justement. Oui, c’est ce single, Hedonism (Just Because You Feel Good). Le tube est sorti en 1997. Le groupe s’est offert un break de dix ans. En 2010, le sourire Tonigencyl de Skin est réapparu à la faveur de « Wonderlustre », quatrième album. Verdict ? Le son a vieilli, et les solos du gratteux ont fâché nos tympas. Skunk Anansie est resté dans les années 90. Ou alors on est devenus des vieux cons.

L’instant has been bis. Vendredi, cette fois, pour le deuxième choix de prog qui nous a étonnés. Razorlight et sa tête à claques Johnny Borrell débarquent en Normandie. Alors c’est ça le rock anglais aujourd’hui ? Mouais.

Autant le dire tout de suite, c’est épidermique, Borrell est un gars qu’on n’a pas envie de pouvoir piffrer un jour. Et dire que ce gars a quitté les Libertines en prétextant qu’ils manquaient d’ambition, pour faire ensuite la même chose, le talent en moins. Bref. Borrell et ses Razorlight sont restés coincés à l’époque des groupes en « the » made in 2000. Ou alors on est devenus des vieux cons.

L’instant acouphènes. Deux gars, une fille, et un bordel techno-indus hardcore sans égal. Atari Teenage Riot, la troupe allemande d’Alec Empire, est un rouleau compresseur sonore, à consommer une vingtaine de minutes, pas plus. Kap Bambino n’a plus qu’à acheter des amplis.

L’instant muscle. Originalité ébroïcienne : ici, le camping est payant et géré par un club de rugby local. Les gros bras sont donc censés dorlotter les quelques centaines de campeurs houblonnés. Au bar, ouvert jusqu’au petit matin, entre les friteuses et la pression, éviter de dire trop de bêtises pour ne pas faire connaissance de trop près avec le demi de mêlée local… Sympa pour l’animation, moins pour le portefeuille du festivalier (6 euros par tête pour le week-end pour poser sa tente dans un champ…)

L’instant kangourou. Deux Australiens visiblement heureux d’être là, et un son pervers qui vous surprend toujours au décollage. Civil Civic, c’est un peu comme si Mogwai avait pris des champis. L’éducation civique vue par Aron Cupples et Ben Green.

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