L’aventure du Mo’Fo festival débute sur la ligne 13, la plus bondée du métro parisien. Vivement la sortie Garibaldi. Ouais… Enfin Saint-Ouen sous la pluie le vendredi après-midi, ça n’a rien à envier à un C’est triste Orly le dimanche de Brel.
Entre les gouttes de pluie, après dix minutes de marche, un bâtiment austère s’offre à nous. Mains d’Oeuvres a pris lieu dans une usine désaffectée qui dégueule les restes d’une banlieue rouge. L’intérieur de ce lieu est aux antipodes de sa façade. Une équipe dans le jus, en train de régler les préparatifs de dernière minute, prend tout de même le temps de nous faire le tour du propriétaire. Un labyrinthe culturel sur plusieurs niveaux. Le Mo’Forum et des ateliers pour enfants font partie du package du week-end.
Le visiteur curieux découvre une librairie où un régisseur a pris place, des loges dignes d’un backstage seventies, ou encore deux salles (la Mo’ et la Fo’) qui n’ont rien à voir avec les salles de musiques actuelles insipides fleurissant ça et là. En parlant de fleur, au détour d’un sous-sol où vingt studios accueillent des artistes, on se retrouve nez à nez avec une rose géante. Un étage au dessus, Sole fume une clope et répond à une interview le sourire aux lèvres. Ambiance détendue à tous les étages.
Déficit toi même, lit-on sur un sticker, entouré d’un Anti-Sarko et un vestige d’autocollant d’un groupe méconnu. Une règle empirique d’un économiste et sociologue italien, dite la loi de Pareto, explique qu’environ 80 % des effets est le produit de 20 % des causes. Adaptée à la psychologie sociale, les 20 premières secondes d’une rencontre déterminent 80% de l’idée qu’on se fait de la personne. Eh bien, Mains d’Oeuvres et le Mo’Fo’, Sourdoreille présage un bon week-end. Gablé, Wendy Code et Sole ne devraient pas nous faire mentir.
Dans quelques heures, place aux vidéos.
0 commentaire