El Larson fait figure de vétéran à Fabric, ce fameux club londonien vivant des moments hectiques ces derniers temps. Lors de sa longue première vie à Londres, elle a touché à tout, du DJing à la production. Sa vie de clubbeuse à Londres, elle a dû l’associer au yoga, pour contrebalancer le rythme frénétique de la vie la nuit, pour se recentrer. C’est lors d’un voyage en Inde que sa vie va changer. Un peu cliché, non ?
De caves bouddhistes en monastères, elle a pu observer les propriétés apaisantes, bénéfiques et même réparatrices du son et avant toute chose devenir consciente de son rapport à l’espace. Elle y a découvert les chants de méditations, les gongs et bien d’autres instruments. Parmi eux, des bols chantants tibétains, qu’elle dispose aujourd’hui en cercle dans une chambre de sa demeure à Pasadena dans le sud de la Californie, où elle accueille ceux qui ont besoin de trouver un peu de paix. Une couverture est jetée à terre, un coussin parfume légèrement la pièce. Elle appelle la pratique un « bain de son ». Oui, comme si la personne s’immergeait.
Elle invite les gens à s’allonger au sol, les yeux clos, la respiration profonde. Seul but de la session : se détendre, se lâcher, ne plus penser. Mais contrairement aux classiques de la méditation, El Larson privilégie le son. Un son ambiant créé par un synthétiseur modulaire accompagné du tintement émis par le contact d’un bâton sur le laiton doré des bols chantants. Une manière qui a sa part d’imprévu, d’improvisation qui demande à l’esprit de se concentrer et permet de faire le vide.
Ce cours est une belle façon pour El Larson d’allier l’expérience de l’electronica qui a monopolisé sa vie précédente à sa vie méditative. La méditation sonore se fait ainsi électronique. Pour lire le récit de l’expérience d’une journaliste à The Fader (elle a fini en pleurs, si, si), c’est ici.
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