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La Secte du Futur, meute enragée

Bande de poulains hétéroclites issus du milieu garage français (quelque peu consanguins, donc), les gars et la fille de La Secte du Futur viennent de sortir leur deuxième album. Chronique de ce vent de jeunesse.

On connaissait les membres du groupe à travers leurs formations respectives (la bassiste de J.C.Satàn et le chanteur-guitariste de Catholic Spray notamment), c’est donc avec un engouement certain qu’on a écouté leur disque intitulé « Greetings from Youth », sorti sur Eigtheen Records.

Chaque chanson est à elle seule un petit tube garage, teinté de surf, qui t’emmène loin sur la côte californienne – ou bien à la plage du Petit Minou, dans le Finistère. Au choix.

Les voix juvéniles un peu criardes (on reconnaît ici le chant particulier du frontman de Catholic Spray) sont des doigts d’honneur aux personnes aigries. Les guitares, sérieuses sans être endormies, les riffs, secs et bien exécutés. L’énergie brute du garage reste digne. Parfois le synthé vient sautiller (ou pogoter c’est selon les morceaux) à côté des guitares et de la batterie, alimentant ainsi la machine infernale.

La meute de chiens enragés ne te concède pas une minute de répit en enchaînant les diaboliques morceaux Respect Pour Le Peuple, Cavaliere d’Oro, Fall Prism. Toi qui comptais te reposer et bien c’est raté, tu seras condamné à danser jusqu’à la fin. Chacun des titres est un concentré d’énergie folle, malgré le noir omniprésent.

Si l’album est vecteur d’un certain pessimisme digne de la période dans laquelle nous vivons, il nous apporte du réconfort au lieu d’être un support de plaintes avec des mélodies douces et des voix parfois affectueuses – du moins complices comme dans Pleasant Army ou Future is Worse. « Oui, l’avenir sera peut-être pire, mais ne laissons pas abattre », semble nous dire le groupe.

Finalement, c’est une certaine simplicité qui se dégage de l’opus, lui donnant des faux airs d’insouciance. « Greetings from Youth » se termine aussi vite et aussi fort qu’il a commencé. La seule envie qu’on a est de cliquer à nouveau sur play pour relancer la bête infatigable.

Allez écouter le disque, d’ici-là la jeunesse vous salue-bien !

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