Chaque mois, nous vous proposons de découvrir quelques morceaux indie récemment sortis ou découverts par l’équipe. Avec l’espoir d’alimenter vos propres playlists.
Nick Mulvey – Dancing for the answers
Après deux albums solo assez confidentiels, l’un des cofondateurs du collectif post-jazz Portico Quartet revient avec une nouvelle orientation, particulièrement envoûtante. La base guitare-voix de sa folk est toujours présente mais désormais mis au service d’ambiances plus tribales et electronica. La boucle, musicale et rythmique, nous emmène dans des contrées très lointaines et variées selon le moment de la chanson. On vous interdit donc de couper le titre avant d’arriver aux deux dernières minutes, véritable apothéose de la chanson.
Mondo Cozmo – Tonight Tonight
Pour présenter sa musique, le producteur/auteur/compositeur de Philadelphie nous demande d’imaginer Bob Dylan ayant fusionné avec Oasis et Beck. On pourrait aussi parler d’une folk qui aurait pris beaucoup beaucoup trop d’amphétamines. Ou tout simplement d’un rock indie très entêtant et mélodique.
Dear Reader feat Pilocka Krach & One Fine Day Music Kids – Smoke Machine
Au-delà de la beauté intrinsèque de ce titre, l’histoire de sa composition le rend encore plus fort et attachant. En 2015, Cherilyn MacNeil, la Sud-africaine se cachant derrière l’excellent groupe Dear Reader, décide d’aller au Kenya pour aider, par la musique, des enfants des quartiers déshérités. Elle met en place le challenge de faire venir régulièrement à Nairobi des musiciens du monde entier pour enregistrer, avec elle et les enfants, des titres inédits. « Smoke Machine » est le résultat de trois jours de travail avec l’Allemande Pilocka Krach, Dear Reader et les enfants.
C’Mon Tigre – Guide To Poison Tasting
Ce duo italien avait sorti en 2014 un premier album totalement ovni mélangeant les influences méditerranéennes, le jazz éthiopien et du free rock. Leur nouveau single, au titre que ne renierait pas Bukowski, flirte entre le Puts Marie des débuts, Modest Mouse et Ghinzu. Autant dire qu’on valide à 3000%.
Jawhar – Soutbouk
Auteur compositeur belge d’origine tunisienne, Jawhar Basti a longtemps eu l’étiquette du Nick Drake oriental. Le récent succès (mérité) d’un autre folkeux belge aux origines arabes fait désormais qu’on parle d’un « nouveau Tamino ». Les différences sont pourtant évidentes : Jawhar chante en arabe, contrairement à Tamino, et utilise moins de sonorité orientales que lui. Mais qu’importe si l’arabité passe par la langue ou les mélodies, on adore les deux.
Jay and the Coffee – Beautiful vulnerable unreliable unreachable broken
On reste en Belgique pour notre plus grand plaisir avec ce groupe originaire de Ghent. Leur pop faussement légère se révèle particulièrement addictive et finalement assez innovante. En 2018, le groupe a décidé de changer de nom et de s’appeler Yokan. Mais la musique reste dans la même (très bonne) lignée.
Grant – Tschick
On termine avec de la pop chantée en allemand par des Autrichiens. Qui a dit que la langue de Goethe n’était pas mélodique ? Le quintet autrichien perpétue la tradition de ce qu’on appelle « l’austro-pop » tout en assumant leur amour pour la brit-pop, bien plus connu par chez nous. Et, fidèle à l’essence de la pop, cette chanson parle d’un thème très dur et subversif : l’arrêt de la cigarette.
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