Chaque mois, on vous propose de découvrir quelques morceaux indie récemment sortis ou découverts par l’équipe. Avec l’espoir d’alimenter vos propres playlists.
Kelsey Lu – Empathy
A 18 ans, Kelsey Lu quitte la Caroline du Nord et sa famille de témoins de Jéhovah et trouve refuge dans la musique qu’elle pratique depuis son plus jeune âge. Violoncelliste accomplie, la jeune femme a sorti son premier EP Church il y a quelques mois. Church, car elle a enregistré, en live, les six chansons qui le composent dans une église de Williamsburg. Signé sur le label True Panther (Tobias Jesso Jr, Abra…), tout l’opus respire la liberté, à l’image de ce titre, « Empathy », porté par une voix qui nous rappelle son aînée, Björk.
J.A.C.K – Vanilla
Du rock bien abrasif et nerveux comme on l’aime. Cette vanille n’a rien de fade et lisse, et ce J.A.C.K, même si l’on ne connaît quasiment rien de lui, sait nous accrocher en un titre. Un titre présent sur le film White Girl et qui a permis à l’artiste de sortir de l’anonymat.
Crying Boys Cafe – Be So
Le quatuor de Rotterdam explique célébrer la tristesse, le désespoir, la mélancolie, à la façon des chants gospel dans les chants de cotons. Chanter coûte que coûte. En résulte un savant mélange de sonorités passées et plus modernes. On retrouve donc des sons gospel donc, mais aussi plutôt blues mêlées à des sons disco tropicaux des années 80 repris par la musique indie d’aujourd’hui. Leur premier album The Keys Not The People est sorti fin 2016 et on pourra retrouver le groupe sur les scènes d’Eurosonic 2018.
Junius Meyvant – Beat Silent Need
Junius Meyvant s’est fait attendre, avec quelques chansons ci et là et un EP de quatre titres. On attendait impatiemment un opus plus conséquent, et c’est chose faite avec ce premier LP de 2016 Floating Harmonies, duquel est tiré ce titre. Le musicien islandais nous offre alors douze nouvelles compositions charmantes et inspirantes. Fragile mais déterminé comme nous le souffle « Beat Silent Need » : « Seed the life you need / Feed the morning light« .
Zimmerman – Liar
Simon Casier emprunte le nom du célèbre Bob Dylan et s’échappe de Balthazar pour le premier album de son projet Zimmerman. Casier nous révèle, aux côtés d’un talent de bassiste qu’on lui connaissait déjà, une voix terriblement sexy et rock qui nous rappelle les meilleurs morceaux d’Eels.
Efterklang, Karsten Fundal – Cities of Glass
Après une pause prise en 2014, et un projet intitulé Liima, le groupe Efterklang revient. En 2015, ils interprètent un opéra « LEAVES – The Color of Falling » dans le cadre du Festival de l’Opéra de Copenhague, et ce projet est devenu un album réalisé avec Karsten Fundal dont « Cities of Glass » est l’ouverture. Surprenant, comme les neuf autres pistes, le morceau emprunte à l’opéra tout en le décomposant. Un petit bijou qui nous transporte à mille lieux de nos écoutes habituelles.
Manu Delago, Pete Josef – A Step
Attention, autre petite merveille d’un autre genre avec le single du compositeur et percussionniste australien Manu Delago. En unissant sa musique avec la voix délicate et sans fioritures de Pete Josef, Manu Delago a réussi à livrer un authentique paysage musical, qui conviendrait tout à fait comme bande-son d’un film s’aventurant au cœur des plaines verdoyantes, des cascades gelées et d’endroits mystérieux plongés dans la brume.
I Have A Tribe – Passage
I Have a Tribe, c’est la rencontre d’un songwritter irlandais, Patrick O’Laoghaire, et d’un producteur déjà bien avisé (King Creosote, Mogwai et Franz Ferdinand), Paul Savage. Sur ce troisième opus, I Have A Tribe nous offre des titres qui sentent la bière et le zink, loin des comptines tranquilles et naïves. La folk de l’Irlandais est aussi brute que sa voix fragile.
Baltic Fleet – Sheriff Full of Blessings, Pt.1
Baltic Fleet est le projet du producteur multi-instrumentiste Paul Fleming. Il décrit lui-même sa musique comme un croisement entre Daft Punk et Joy Division… une large promesse ! The Dear One est donc son troisième album et rappelle effectivement toute une gamme de références musicales (New Order, Talking Heads…), ce qui nous donne alors une dizaine de titres électroniques très planants aux rythmes puissants.
Amongster – Trust Yourself to the Water
Encore un Belge dans cette playlist. Thomas Oosterlynck nous vient de Gand et a choisi pour nom de scène un terme anglais qualifiant « une personne ou un objet qui, au lieu de vivre séparément de son environnement, forme un seul tout avec lui« . Flirtant tout juste sur le côté mielleux/FM, la pop d’Amongster reste d’une fraîcheur et d’une énergie positive qu’on ne peut décemment refuser.
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