« Etant réellement submergé, je vous envoie ci-joint ma gloupitante playlist sans le moindre commentaire, les titres en soi disant déjà tout, jambon à cornes ! Vive la flibuste ! » C’est en ces mots que l’agitateur public n°1 de Belgique nous a envoyé sa playlist (à retrouver en fin d’article).
L’avez-vous vu ? Ces derniers temps, nous avons recueilli les goûts et les couleurs des flamboyants Vimala Pons, Guillaume Meurice, Didier Super, Message à Caractère Informatif et Monsieur Fraize. Aujourd’hui, l’idée est de revenir aux sources de la blague. Aux origines de l’humour. C’est pourquoi, on a proposé à l’anarchiste libertaire Noël Godin, connu pour ses headshots de tarte à la crème sur des personnalités pompeuses du showbiz de jouer au disc jockey. Celui qui a reçu le Grand Prix de l’humour noir en 1995 et le Prix de la dent dure en 1996, qui est devenu la bête noire de Bernard-Henri Levy et qui s’est même entarté lui-même nous a sélectionné onze œuvres qui ont fait l’histoire de la chanson francophone – mais pas que.
Avant de nous plonger dans la liste de ce grand monsieur belge, il nous paraît important de citer ses entartages les plus fameux, dans ce que nous pourrions appeler une minute de silence. Ainsi, il convient que chacun d’entre nous puisse lire ces noms dans sa tête : Marguerite Duras, Maurice Béjart, Jean-Luc Godard, Patrick Bruel, Jean-Pierre Elkabbach, Philippe Douste-Blazy, Pascal Sevran, Patrick Poivre d’Arvor, les prêtres de la cathédrale Saint-Pierre de Nantes, Nicolas Sarkozy, Bill Gates, le public du concours musical Reine Élisabeth, Benjamin Castaldi, Jean-Pierre Chevènement, Doc Gynéco et un joli score de 7 entartages de Bernard-Henri Lévy.
On ne saurait pourtant cantonner la vie de Noël Godin, aka Georges Le Gloupier aka l’Entarteur à une histoire de crème pâtissière, car son oeuvre sera extrêmement liée au cinéma. En tant que réalisateur de courts-métrages d’abord avec des chefs d’oeuvre inconnus de la pudeur belge (comme Si j’avais dix trous du cul, avec Robert Dehoux et Plastic Bertrand en 1999) ou encore comme acteur dans des films de Benoît Delépine et Gustave Kervern, de Gérard Courant ou du côté de chez Groland, où il jouera, très souvent, le fouteur de dawa qu’il ne vaut mieux pas venir chercher. Et ne lui parlez pas de carrière. Qu’on en finisse avec le boulot.
Allez, banzaï.
« Pour en finir avec le travail »
Sous la houlette de Jacques Le Glou, chansons d’agit’prop écrites ou détournées par Alice Becker-Ho, Jacques Dutronc, Guy Debord, Jacques Le Glou, Etienne Roda-Gil, Raoul Vaneigem. Interprétées par Jacques Marchais, Michel Devy et Jacqueline Dano (sous le pseudo de Vanessa Hachloum). Editions musicales du Grand Soir, 1974, 33 tours. EPM musique, Universal, 1998, CD.
« Les Demoiselles de Rochefort »
https://www.youtube.com/watch?v=gMwommERF3Q
Bande originale du film de Jacques Demy (1967), paroles de Jacques Demy, musique de Michel Legrand. Philips, 1967, 33 tours. Philips, 1998, 2 CD.
« Dans la vie faut pas s’en faire »
(1934). Paroles de Albert Willemetz, musique Henri Christiné, chantée par Maurice Chevalier puis par Albert Préjean. Tirée de l’opérette « Dédé » (1921).
Bernard Hermann, musique de films
(surtout les Hitchcock)
The Film Scores, Sonny, 1966.
« Où c’est qu’ j’ai mis mon flingue ? »
Paroles et musique de Renaud (1975). Album « Marche à l’ombre » Polydor, 1980.
« Yuppi Du »
Paroles et musique d’Adriano Celentano (1975). Tirée du film du même nom du même auteur.
« A la mi-août »
Paroles d’André Hornez, musique de Paul Misraki, interprétée par Ray Ventura et ses Collégiens. Tirée du film Nous irons à Paris de Jean Boyer (1950). Impéria Paris.
« Moon River and Me »
Paroles par Johnny Mercer, musique de Henri Mancini, interprétée par Audrey Hepburn (1961). Tirée du film Breakfast at Tiffany’s de Blake Edwards. RCA Records, 1962, 33 tours LP.
« Suspiria »
https://www.youtube.com/watch?v=QkZ2rdbDHM4
Composée par les Goblin pour le film italien du même nom de Dario Argento (1977). Mis, 2013.
Georgius (tout)
Soit 181 titres, entre 1922 et 1964.
Intégrale Boby Lapointe
Polygram, 1988, 2 CD.
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