Ça y est. On est en 2010, et Kraftwek a 40 ans. Après avoir atomisé la galaxie des musiques électroniques pendant quelques décennies, LE groupe techno-pop du deuxième millénaire nous sert son anthologie. Il était temps. Le départ de Florian Schneider en janvier 2009, annoncé dans l’indifférence quasi générale, avait déjà amputé le noyau originel de sa moitié. Ralf Hütter reste donc seul aux commandes du quartet électronique.
Rentré au garage, le co-fondateur du groupe a fait chauffer la centrale et remasterisé huit des albums mythiques du groupe. « Autobahn », « Radio-Activity », « Trans Europe Express », « The Man Machine », « Computer world », « Techno-Pop », « The Mix » et « Tour de France » retracent 30 années d’exploration mécanique. « The Katalog », sorti en novembre, fait parti de ces coffrets qu’on chérit comme un vestige.
Une histoire patinée – hélas, diront les fans – par les prouesses techniques des dernières décennies : ces remasters sont aux premiers titres de Kraftwerk ce que le MP3 est aux vinyles. Les amateurs d’esthétique minimaliste pourront toujours se consoler en allant faire un tour sur le site officiel des plus grands robots du siècle – loin devant Goldorak et Terminator…
La page d’accueil rappelle étrangement le graphisme des premières consoles Atari ou, pour ceux qui seraient nés trop tard pour tâter du joystick première génération, du Minitel – la couleur en plus. Sur cette version web de l’univers Kraftwerk, réduit à sa plus simple expression, pas de quoi rédiger une thèse sur la traversée du siècle par les hommes-machines. Mais on peut toujours se plonger pendant une bonne heure dans la mécanique mélodique illustrée. A ne pas rater, le sur-mythique Radio-Activity…
ou le Tour de France…
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