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Klô Pelgag pianote sur l’onirisme québecois

A 23 ans, Klô Pelgag n’a pas fini de distiller ses textes vagabonds à la musique ciselée. De passage en France, c’est une pianiste encore timide mais amusante, lors des prises de parole entre ses titres, que les amoureux de la langue française ont découvert. Dans Les Corbeaux, « chanson qui parle d’un oiseau féérique et populaire », Klô résumait inconsciemment en deux qualificatifs l’animal musical à la voix perchée qu’elle est.

« Que vous soyez nouveaux-nés de notre rencontre ou antiques de notre relation, vous êtes équitablement invités au lancement de mon premier album: « L’Alchimie des monstres ». Ce disque retrace la poussée de croissance de mes idées, figées en chanson, sur chaque palier de leurs meurtres ou sublimation. » N’étant pas du genre à refuser une invitation afin de sublimer nos esgourdes, on a pris au mot le message de Klö Pelgag laissé sur son site web.

Invité par le festival parisien Les rendez-vous de la Lune, cette petite boule d’énergie qui a grandi dans un village québecois a traversé l’Atlantique avec une bonne partie de sa horde de musiciens pour un premier concert en France, adossés à un fresque murale du pays du soleil levant. A la Maison du Japon, dans le cadre cosmopolite de la Cité U, le public a voyagé dans une salle intimiste. Escale d’une grosse heure d’humour, de douceur et d’envolées lyriques. Seule fausse note, la tendance de la chanteuse à parfois partir dans des râles à la Véronique Sanson.

Placé derrière un chevelu volumineux, il n’était pas simple de voir le minois de la chef d’un chaleureux orchestre. Un mal pour un bien car, concentré sur ses doigts, c’est une prestation visuelle déconcertante qui amène à voir le show différemment. Pour vous convaincre du jeu de mains vivifiant de cette brindille aux yeux pétillants, regardez cette session acoustique (Le Silence Épouvantail) filmée dans la Belle Province.

Comme le soulignait un membre de son encadrement, « il y a du Gondry dans son univers ». Bien dit. Entouré d’un contrebassiste coiffé d’un bonnet d’aviateur et d’une cape qui offre un tour de magie avec un verre d’eau et un stylo, d’un batteur « pirate » vêtu d’un costume de marin, d’une violoncelliste à casquette et de deux violonistes, la scène est bien occupée. La maestria ne fait aucun doute dans cette fine équipe soudée. Klô lâchera une anecdote sur chacun d’eux. Qui aime bien châtie bien. La violoniste française portant un bonnet marmotte doit être ravie d’être sa colocataire. Tout le monde sait désormais les problèmes intestinaux nés d’un abus de « jus de cornichons bu en cachette aux toilettes enfant ». Décapante révélation d’un concert aigre-doux.

Crédit photo :  Diane RH

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