Comment sensibiliser petits et grands au développement durable en milieu urbain ? A travers 16 jours de festival gratuit dans les kiosques des parcs et jardins de la capitale, Kiosquorama devrait réussir son pari. Lyon et deux villes d’Ile-de-France n’ont pas été oubliées. De Joe Bel à Mesparrow en passant par CatFish et La Fine Equipe, cette 5e édition du festival itinérant allie plantes méconnues et espèces en expansion
Dans une ville où en dehors des happy-hours, le demi en terrasse flirte souvent avec les 4 €, certaines nouvelles procurent un bien fou. Dans cette même capitale où débourser 25 € pour un concert est monnaie courante, un écofestival itinérant qui propose – depuis dimanche dernier et jusqu’au 11 octobre – l’équivalent de 42 concerts gratuits en journée, ça soulage. Majoritairement programmé les mercredis, samedis et dimanches, Kiosquorama pense à ces jeunes parents qui peuvent laissent jouer les gamins dans le parc pendant qu’ils sirotent leur bière en écoutant une programmation globalement bien léchée.
Pour avoir assisté au premier concert dimanche dernier, au square Gardette dans le 11e, Askehoug (notre photo) a ouvert avec humour et classe. Inconnus au bataillon, les Sochaliens ont assuré le show sous un soleil de plomb. Batterie et contrebasse répondent au chanteur/pianiste affichant le timbre d’Arthur H et un faciès à la Jean Rochefort des années 60. Côté musique, les compères doivent apprécier Bashung et le nouveau Benjamin Biolay. Belle découverte.
Le célibataire peut, quant à lui, aborder plus facilement la belle inconnue qui affiche une tête aux antipodes de celle adaptée au métro. On met un billet qu’elle sourira en découvrant Catfish au square des Epinettes le 21 septembre, duo rock pêchu croisé par hasard lors de ce concert sauvage donné aux 3 Eléphants. Un vieux rock à la papa saturé, couplé à une chanteuse d’un café-concert blues du fin fond du Kentucky. Car la force première de ce festival gratuit réside dans son aspect « découvreur de talents ». Kiosquorama articule sa prog autour d’artistes amateurs, d’autres en développement et de futures pointures. A deux pas du concert, une dizaine de stands d’associations écosensibles et citoyennes de quartier mêlent rencontres et activités. Naissent des discussions à la cool pendant qu’un artiste plasticien – différent chaque jour – présente une installation éphémère.
Le véritable temps-fort aura lieu jeudi 12 septembre avec la soirée A NOUS Kiosquorama dans le square Trousseau. N’arrivez pas en retard, vous regretterez de manquer La Fine Equipe. Le trio de DJ marseillais que notre crew a filmé lors du festival Nouvelles Scènes 2013 n’a rien à envier à ses voisins de Chinese Man. Alors que les oiseaux ont l’habitude d’oublier le marasme parisien avant la nuit tombée, Mesparrow (nos interviews et chronique disponibles ici) tentera de les calmer avec son univers de volupté, à 20h. Attention toutefois au final, assez rock. Pour avoir vu la demoiselle aux Vieilles Charrues – ambiance certes, peu appropriée à son univers – on se dit que dans un cadre de verdure, ça devrait gazouiller gentiment dans le 12e arrondissement. Suivra Saint-Michel et son électro-pop, dans la veine de Pony Pony Run Run.
Le 15 septembre, place aux parrains de l’édition. Sauf que dans le programme, il n’est pas précisé où s’époumonera La Rue Kétanou. Pour un festival itinérant, avouez que ça parle comme formation.
A Lyon, il va falloir être ultraprompt pour entendre Mélanie Pain. Échappée de Nouvelle Vague, elle ne jouera pas dans un jardin public mais dans un « théâtre de poche ». L’Etoile Royale, dispose d’une cinquantaine de places. Bonne chance car le concert privé se fait sur invitation. Une Lyonnaise dont on vous a déjà parlé, Joe Bel, jouera aussi dans une boutique parisienne du 1er arrondissement, mercredi 18 septembre, là encore avec Mélanie Pain. Et une fois de plus sur invitation. A noter qu’Issy-les-Moulineaux (92) et Pontoise (95) recevront aussi des concerts Kiosquorama.
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