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Képa, le plus américain des bluesman français

Skateur professionnel reconverti dans la musique, Kēpa est un vadrouilleur sur planche qui a parcouru la route pendant des années aux quatre coins du monde ; autant pour le sport que pour les concerts. Compositeur en one-man band de nombreux morceaux de blues avec ses guitares à résonateur et ses harmonicas, il vient de sortir son premier album « Doctor, Do Something ».

Il s’adonne au plaisir de la glisse depuis sa tendre enfance et il est même sponsorisé par de grandes marques de sport ; preuve d’un certain professionnalisme en la matière qui l’a fait voyager partout autour du globe. Mais suite à une mauvaise chute en 2013 qui l’empêche de continuer avec autant de ferveur le skate, Kēpa (de son vrai nom Bastien Duverdier) décide de développer une deuxième passion : la musique. Les rideurs étant connus pour être des grands férus de musique, et plus particulièrement de rock, Kēpa décide donc de retourner aux fondements de ce style en puisant dans un blues originel à l’américaine.

Sa recette : des guitares à résonateur (typiquement utilisées pour le blues dans les années 30 et diablement classes) de nombreux harmonicas pour varier les tonalités de la plus grave à la plus aiguë, ainsi qu’une stomp box (pédale qui permet de reproduire le son d’une grosse caisse sans pour autant s’encombrer de la taille de celle-ci) ; et le tour est joué.

Toujours soutenu par ses sponsors et réalisant encore des vidéos dans lesquelles il figure (lui et sa musique), son univers l’a amené à fouler de nombreuses scènes. Avec trois EP à son actif, il a autant connu les petites salles voutées des sous-sols de province que le plancher de l’Olympia ; mais également des scènes internationales du côté du Japon, du Canada et de nombreux pays d’Europe. Une sacrée route parcourue autant en skate qu’en van de tournée pour le jeune bayonnais qui revient aujourd’hui avec son premier album : Doctor, Do Something.

Il a été enregistré par Taylor Kirk du groupe Timber Timbre dans son studio à Montréal, et il vient juste de sortir aujourd’hui. Mentions spéciales à de nombreux titres qui prennent aux tripes, dont le titre éponyme du disque « Doctor, Do Something », mais également « Carlita » qui sonne comme une chanson d’amour, une dédicace à sa « Maman » (que vous pouvez faire écouter à la vôtre le jour de la fête des mères) et un « Born To Die » mélancolique qui en ferait presque chialer Lana Del Rey.

A écouter dans un parc ensoleillé, sur la route dans votre bagnole, ou bien le soir chez vous en regardant le soleil se coucher tout en fumant une cigarette (le tabac, c’est tabou).

Si vous en avez l’occasion surtout, allez le voir en concert. Il se la donne à fond en interprétant des poèmes de William Burroughs façon blues, et le fait que des notes d’harmonicas vous fasse vibrer l’intérieur de votre ventre est une expérience assez unique. Il paraîtrait même que le célèbre tube de Jain soit en fait une déclaration d’amour au jeune bayonnais. Vous voilà avertis.

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