Le trio de Göteborg livre un délicieux second album éponyme.
Imaginez une belle tarte au chocolat, saupoudrée de petites framboises, et vous aurez une idée de ce dans quoi on a l’impression de croquer en écoutant ce second album de Junip.
On les avait laissés avec « Fields », leur premier album paru en 2010, déjà empreint d’une douceur et d’une maturité captivantes. Ils récidivent enfin chez City Slang avec un album sobrement intitulé « Junip », qui s’ouvre sur le magnifique Line of Fire, premier single mis en ligne en janvier dernier. Comme d’habitude, la voix de José Gonzales flotte au-dessus d’une mer de guitares, percussions et claviers, et on plonge tête la première dans ces eaux tièdes et calmes, aux courants parfois plus chauds (Baton et ses accents sud-américains). Les sons crépitent, comme sortis d’un vieil autoradio, permettant à ces mélodies folk d’une extrême élégance d’échapper à une pureté qui n’aurait plus rien d’humain. Après une seule écoute, on a l’étrange impression d’avoir écouté les trois Suédois depuis des années. Comme s’ils avaient toujours été là, près de nous, invisibles, bienveillants.
Junip sera en concert le 14 mai au Trabendo et le 17 août à La Route Du Rock.
Petite séance cinéma avec deux clips à regarder l’un après l’autre : ceux de Line of Fire et Your Life, Your Call. Attention quand même, c’est un poil glauque.
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