Teint pâlot, silhouette fine, mèche rebelle qui cache un regard qu’on imagine fuyant. Ce grand monsieur...
Teint pâlot, silhouette fine, mèche rebelle qui cache un regard qu’on imagine fuyant. Ce grand monsieur qui dégage autant de joie de vivre que Ian Curtis et Robert Smith réunis, s’appelle Jeremy Jay. Une voix grave, en suspension, que l’on croirait venue narrer ce qui se passe dans le monde des ténèbres.
Alors oui, certains râleurs vont encore nous dire qu’en temps de crise, il faut nous faire écouter des trucs gais. Mais nous, chez Sourdoreille, on n’est pas pour la relance, mais pour la politique d’austérité, pour que des gars comme Jeremy Jay extériorisent toute la noirceur de leurs songes, et vous les crachent à la figure.
Tout ce qui vient d’être écrit correspond à la première idée qu’on se fait sur Jeremy Jay. Un gars qui vivrait vingt ans en arrière, et qui ne s’en remettra jamais de ne pas avoir sorti de disques à l’époque cold wave.
Et puis, il y a le côté obscur du sombre Jay. Celui qu’on découvre en farfouillant un peu plus, et qui dévoile un dandy contemporain, qui s’offre des chevauchées acides à dos de synthés. Un petit délice, à savourer à la Route du Rock le week-end prochain, ou à l’autre bout du monde, tôt le matin, après un after illégal.
beaucoup plus rock que sur disque. Déçu à la Route du Rock pour ma part
Les mélodies de ce dandy, croisement de Bowie et de Dave (côté crooner à mèche), restent en tête longtemps. Parfait pour les derniers froids dimanches d’hiver.
Et sinon en concert, ça dit quoi?
hey, merci pour la découverte, moi non plus je ne me remets pas de ne pas avoir vécu la période cold wave!