Un live d'Interpol en festival français est un évènement rare. Récit.
Samedi 27 août 2011, entre 20h et 21h. Interpol s’amuse dans l’espace-temps et inverse nos pendules. L’espace d’une demi-heure, on aurait juré être balancé en septembre 2004, à la sortie de ‘Antics’, splendide deuxième album des New-Yorkais. Tout au long du set, la bonne moitié du disque y passe : Narc, Evil, Take You On A Cruise, Slow Hands, Not Even Jail. Autant de titres où l’on sent le groupe particulièrement à l’aise.
Mais non, nous sommes bien en 2011. On a pourtant le sentiment que Paul Banks, lui aussi, est quelque peu déboussolé. Il se présente d’abord timidement à nous, et prend un temps… qu’il n’a pas, surtout en festival. Il le prend quand même. Ce n’est pas désagréable à voir ni à entendre, mais disons que le leader tient la barre et se contente pour l’instant de faire le métier, avec ses lunettes de soleil et son costume impeccable. Classe ultime. Monsieur a quand même une réputation à tenir. Quant à celle de Daniel Kessler, son guitariste, elle n’est plus à prouver. Fondateur du groupe, il est le gardien du temple. Alors d’entrée, les riffs fusent, et peu importe si le son de guitare n’est pas toujours à sa hauteur. En le fixant, on croit assister à un drôle de ballet : deux pas en arrière, trois pas en avant, sa danse est nerveuse et obéit aux séquences d’un set qui trouve peu à peu son rythme.
Lights et Barricade sont là pour rappeler que les cinq sont aussi venus défendre un dernier album paru l’an passé et qui mérite toutes les attentions. Hands away et Obstacle 1 ramènent, eux, aux premières heures, quand Interpol se révélait en Europe du côté de Saint-Malo, à la Route du Rock. Depuis, son charismatique bassiste Carlos Dengler est parti, et sa présence manque un peu ce soir, à St-Cloud.
Au fil du set, l’ensemble prend forme, la machine Interpol est un diesel. Paul Banks laisse tomber sa veste, ôte ses lunettes. Il nous regarde enfin. Quand il arrive à habiter ses chansons, il a peu d’équivalent et donne sens aux ambiances sombres qui l’entourent. Dommage qu’on soit cantonné au cadre restreint d’un festival, car la montée en puissance est palpable. Mais Wu Lyf et Death From Above 1979 s’apprêtent à prendre le relais. Les pendules sont remises à l’heure, Rock En Seine peut suivre son cours.
Photo : © Sylvere
Interpol n’est pas un groupe de festival. Ils ont besoin de l’intimité d’une salle obscure et de l’empathie d’un public totalement acquis à leur cause pour déployer leur univers, certes un peu froid, mais tellement personnel et original. Ceux qui ont eu la chance, comme moi, de les avoir vus à la Boule Noire en 2004 ou au Trabendo en 2010 comprendront que ces concerts là valent mieux qu’un Zénith ou un RES.
Et puis, Interpol sans Carlos Dengler n’est plus tout à fait Interpol. Ce pauvre bassiste a beau faire de son mieux, il ne peut pas être à la hauteur de son illustre prédécesseur. La conséquence directe c’est que Fogarino est obligé de taper plus fort sur ses caisses pour relever la rythmique générale (c’est ce que j’avais déjà désagréablement remarqué au zénith, cette année).
Interpol est un groupe génial!! J’ai été assez déçue de leur prestation à Rock en Seine (…la fatigue, pas envie de venir… je ne sais pas). La playlist n’était pas trop adaptée je trouve (1 heure c’est très court on veut captiver au max). Mais bon, tout le monde attendait Arctic Monkeys qui ont tout déchiré!!
Malgré le son pas au top, très bon concert, ce groupe montre qu’avec de la bonne musique, et sans jeu de scène, on peu tout à fait être bon,mes oreilles vont très bien et d’autres groupes devraient s’en inspirer plutot que de forcer leur personnage dès qu’il arrive sur scène. A revoir plus longtemps
Rien à dire sur les morceaux, mais un peu déçue par la prestation… Il faut dire que passer après the Streets, qui réussit à mettre à genoux la foule déchainée de la Grande Scène, n’est pas évident.
Il manquait un peu de peps et d’échange avec le public, que seul Daniel Kessler a su donné à mon goût. Paul Banks devrait se lâcher un peu plus la prochaine fois ! ;)
Tres decue du concert…charisme de poulpe, son pourri de chez pourri car balance inexistante…( qui n’a pas eu les oreilles explosées par les basses de la batterie?) bref, ce groupe en cd est nickel, en concert, c’est la cata!
Bien pour moi Interpol était bien mieux que les autres groupes du samedi. (quand on compare à Arctic Monkeys, je l’ai préfère eux car Arctic Monkeys à part faire du bruit sur un rythme élevé on écoute pas grand chose. Le rock d’Interpol est plus élégant, avec des textes superbes et de bons arrangements. Le son pourri est plutôt lié au festival car les basses de la batterie était beaucoup trop forte. Après, dire qu’Interpol n’est pas un groupe de festival je ne suis pas d’accord : voir Eurockéennes de Belfort ou Glastonbury pour ceux qui ne sont pas convaincus + le concert au Zenith 2011 en concert qui était très bien. Après, cela ne plaît pas à tout le monde, il y a des chansons entrainantes comme des beaucoup plus lentes. Interpol, généralement ça s’écoute plusieurs fois seul avant d’adhérer et ne plus écouter que ça.
Après c’est vrai qu’en festival, sur certaines chansons beaucoup plus lentes, la foule ne s’affole par forcemment à part ceux qui connaissent
Un groupe surestimé?? hmmmhmm bref il vaut mieux ne pas relever…
je trouve ce live report très juste, contrairement aux commentaire de gens qui ont été déçus que j’ai pu lire ici ou là. Je comprends que certains l’ai été mais je crois que le public très moyennement réceptif y est pour beaucoup… et au fond je pense surtout qu’Interpol n’est pas un groupe de festival ou en ts cas pas en France.
Bonjour, auriez-vous des vidéos ou un rendu audio du live ?
Merci d’avance. :)
Un mauvais concert, d’un groupe trop surestimé (par l’équipe de Sourde oreille).