Certaines musiques vous touchent directement au coeur, dès la première écoute. Ça n’a pas été le cas de celle d’Henri Caraguel pour nous. Récit d’un coup de foudre raté, mais d’un amour réel.
Merde, au détour d’une rue, on en est arrivés là, à fuir la simplicité. Et pourquoi ? La réponse est toute trouvée : on nous tartine le corps de musique efficace, mathématiquement émouvante, rapidement bouleversante, soudainement agréable, telle un véritable lobby du chill, voire une industrie de la nostalgie mielleuse. Un caméléon qui prend toutes les couleurs, du rap à l’electro, sous des airs de variété trop produite.
Alors forcément, on joue aux hérissons, on se met en boule, on sort les piquants, on creuse son terrier. Et, sans le savoir, on balaie d’un revers de main tout un pan de la musique, on dit merde à Tahiti, au ukulélé, à l’ambient, aux ascenseurs et aux halls de gare, au romantisme 50’s à la cocktail music.
Persistons dans notre combat anti-électro-chill de plagiste bouffeur de glace, mais revendiquons dès à présent une musique d’ascenseur aventureuse. Ça ne fera toujours pas se lever les foules, mais tant pis.
Et pour tout ça, il y a Henri Caraguel, qui a sorti un disque nommé Back to my best beaches, un quatre pistes gravées sur un vinyle limité à quelques exemplaires faits main. Le Bordelais vous offre un échappatoire. Foncez. Et s’il ne vous inspire rien au premier abord, persistez. Ça va rentrer, vaseline ou pas.
Vous pouvez retrouver l’EP en intégralité ici.
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