Il y a des soirs comme ça. Des soirs où l’on a pas trop envie de sortir son nez dehors. Des soirs où l’on serait capable de se farcir des épisodes d’NCIS, simplement, pour rester au chaud. Mais après un passage au « Fou du Roi » sur France Inter deux jours auparavant et au lendemain d’une soirée Rennaise en marge des Transmusicales, H-Burns poursuit tranquillement la tournée de son troisième album, « We Go Way Back », alors…
La chouette salle de l’Appel d’Airs sonne encore bien creux vers 21h30… La faute à qui ? Aux « Transmusicales » aspirant tous les mélomanes de la région, au colleur d’affiches d’une salle voisine un peu trop volontaire ou a Stéphane Bern ayant ommis d’annoncer cette date à la radio… Les avis sont partagés.
Tee-shirt Cyann & Ben sur le dos, le bonhomme affiche ses connexions. H-Burns est annoncé comme la seule réponse française crédible au folk venu d’Amérique. Au bout de trois petits morceaux, on est tous conquis, sous le charme. H-Burns nous emporte et on s’envole de l’autre côté de l’Atlantique…
Du folk mais pas que, puisque la musique d’H-Burns semble flirter constamment avec la pop tant les morceaux débordent de mélodies. Les titres sont courts, on ne s’ennuie pas une seconde surtout qu’H-Burns aime casser et changer les rythmes. Le meilleur exemple se nomme Half A Man/Half A Freak, guitare acoustique en intro, puis des guitares -très- saturées, pour finir sur une guitare seule.La faible assistance créée un sentiment d’intimité entre la salle et la scène, une sorte de « concert-privé ».
Tout le monde semble être réceptif à la sensibilité d’H-Burns, l’ambiance devient donc particulière, nous ne sommes pas venus voir un simple concert mais plutôt écouter les complaintes d’un ami. Un ami un peu triste, mélancolique certes… Mais nous repartons tous avec son » We Go Way Back » sous le bras pour faire durer, chez nous au chaud, le souvenir de cette rencontre.
Excellent album! Bien que lyonnaise je ne connais depuis pas si longtemps que ça ce valentinois. Je trouve que ce dernier album sonne effectivement plus « pop » que les précédents et ça me va bien. Les « spécialistes » approuveront ou non mais (leurs fiancées danseront dessus de toute façon, oups ça m’a échappé!) il y a un petit air 90 bien assumé à la pavement dans quelques chansons et à la fois quelque chose de beaucoup plus personnel qui se dégage de cet album. J’aime les précédents aussi mais là il s’éloigne, se dédouane un peu des modèles panthéons tels Dylan, Johnny Cash et ça s’insinue beaucoup plus dans l’oreille au final!Bien joué, on lui souhaite le meilleur pour 2010 à lui aussi!