MENU
En lecture PARTAGER L'ARTICLE

Granville : « La folie des années 60 nous attire »

Ils ont décidé de rendre hommage à la période pop la plus faste de notre bonne vieille France : les années yéyé. Et il fallait oser. Car aujourd’hui, il y a inévitablement ceux que l’univers naïf et innocent de Granville agace. Cette fraicheur-là fait pourtant un bien fou à nos petites oreilles, avec l’immense mérite de nous plonger au cœur d’une époque culte.

Qu’avaient les années 60 de si particulier pour vous en inspirer à ce point ?

On a grandi dans les années 90 puis 2000, on a pas à se plaindre. Mais quand même, notre nostalgie de l’innocence et de l’insouciance, on aurait aimé la vivre dans les années 60, dans un monde où tout restait à faire. On est une génération qui a l’impression que tout à déjà été fait, et à récolter les fruits de combats passés, on s’enferme un peu dans la suffisance, par moment. La folie des 60’s nous attire pour ça.

A cette époque-là, une chanteuse oubliée à qui il est temps de rendre justice ?

On aime beaucoup Annie Philippe !

Vous devez absolument choisir entre Françoise Hardy et France Gall. Vous gardez qui ?

Sur la longueur, Françoise Hardy, artistiquement. Mais France Gall a le mérite de pas faire de sortie gênante aujourd’hui. Donc bon…

L’idée de départ, pour Granville, est aussi de faire le pont entre cette époque yéyé et les sonorités surf-pop américaines actuelles ?

Oui, tout à fait. On retrouve, dans la scène américaine actuelle que l’on écoute ( Best Coast, Tennis, Christopher Owens/Girls, etc.), une même poésie naïve et une esthétique sonore assez semblable. On trouve ça cohérent et on se sent appartenir à ça.

Votre pop semble instantanée. Au moment de composer, l’est-elle tant que ça ?

Totalement. On part du principe que si on butte sur un morceau, c’est qu’il ne nous ressemble pas. L’instant est super important pour nous. La sincérité de l’instant.

Vous êtes jeunes et vos chansons jouent justement beaucoup sur la fraicheur et la naïveté. N’avez-vous pas peur de voir le groupe vieillir et perdre ce qui fait son charme ?

On s’efforce de garder ça. On pense pouvoir garder ça encore longtemps. On est pas du genre à se prendre la tête.

Caen a actuellement pignon sur rue comme jamais : Concrete Knives, Superpoze, Beataucue, Lanskies, Da Brasilians, Gablé, etc. Il a un bras si long que ça, Orelsan ?

Orelsan est un mec génial ! Et oui, il a permis de mettre la lumière sur notre ville, Concrete Knives aussi. Et puis de voir les copains réussir, ça donne envie de se battre encore plus.

Une question, pour finir. Nous sommes déjà allés à Jersey. Franchement, on a trouvé ça tout pourri. Trois raisons pour nous prouver qu’on a eu tort ?

1) L’été, on peut y surfer.

2) On peut manger des fish and chips face à la mer.

3) C’est notre Hawaï à nous !

Partager cet article
0 commentaire

0 commentaire

Soyez le premier à commenter cet article
Chargement...
Votre commentaire est en cours de modération
Merci
Une erreur est survenue lors de l'envoi de votre commentaire
Sourdoreille : la playlist ultime
Toutes les playlists

0:00
0:00
REVENIR
EN HAUT