Le mot metal n'a pas souvent droit de cité sur Sourdoreille. Pas de fins connaisseurs de la scène actuelle parmi nous, donc on joue...
Le mot metal n’a pas souvent droit de cité sur Sourdoreille. Pas de fins connaisseurs de la scène actuelle parmi nous, donc on joue en général profil bas, malgré nos vieilles amourettes d’adolescence pour Deftones, Lofofora, Mudvayne. Ou encore Pantera, et cette incroyable vidéo.
Aujourd’hui, c’est décidé, on va se re-secouer les cheveux. Avec Gojira. Depuis deux ans, on avait un peu laissé filer ce groupe qui nous a toujours fait une énorme impression. Le point en quatre étapes.
1. Poésie. Bon d’accord, le metal flirtant avec le death-metal, ça n’est pas censé plaire à tout le monde. Mais contrairement à beaucoup de groupes froids et brutaux qui évoluent dans cette veine, Gojira crée des morceaux au pouvoir poétique énorme, capables de dresser une armée de poils sur votre bras.
2. Conscience. Depuis 2005, les Aquitains sont signés chez Mon Slip, le label militant des Têtes Raides, qui abrite notamment un autre artiste qu’on chérit, Loïc Lantoine. La rencontre a eu lieu lors d’un concert du « K.O. Social ». Et dans ses interviews, le groupe est un modèle d’intégrité. Sans trop en faire.
3. Groupe vert. « Moi ce que j’aime avant tout, c’est me balader dans la forêt près de chez nous, dans les Landes, et sentir la force de la nature ». La phrase n’est pas de Nicolas Hulot mais de Mario Duplantier, le batteur. Et tout ce petit monde adhère à Greenpeace.
4. Bonne étoile. Marginalisés au début de leur carrière, les Gojira semblent avoir gardé la tête froide malgré un succès assez dingue à la sortie de leur troisième album, « From Mars To Sirius ». Désormais, ce sont des demi-dieux en Scandinavie et aux États-Unis, patries-mères du metal, où ils remplissent des Zénith. Quatre sur quatre. Et bon vent, messieurs.
Crédit photo : Gabrielle Duplantier
Gut!