Ils ne sont pas légion en France. Sans doute trop peu, même. Eux, ce sont ces producteurs techno ancienne école...
Ils ne sont pas légion en France. Sans doute trop peu, même. Eux, ce sont ces producteurs techno ancienne école, ces maîtres de l’ombre qui n’ont jamais fait un pas de travers, adeptes du beat martial et glacial. Eux, ce sont The Hacker, Arnaud Rebotini. Voici leur rejeton à qui on peut promettre un bel avenir : Gesaffelstein.
Une belle gueule de brun mystérieux que n’aurait pas reniée Dave Gahan à ses débuts, une classe sobre très travaillée, un nom qui marque les esprits. Voilà pour la forme. Déboulé fin 2010 dans les colonnes des magazines et sur les blogs spécialisés, Gesaffelstein va croquer cette année 2011.
Protégé de The Hacker avec qui il a fondé le label Zone, Gesaffelstein a commencé à faire frémir l’épine dorsale des noctambules en 2008. Cette année-là, il sort trois EP. Les bases sont posées : Gesaffelstein préfère regarder dans le rétro et dire toute son admiration pour les années 80 plutôt que de tomber en admiration devant les derniers remix fidget qui excitent sa génération. Ses mentors sont DJ Hell, Giorgio Moroder ou les gros bras de Detroit. On n’est pas là pour rigoler avec un mojito à la main et des lunettes de soleil fluo. Il faudra attendre 2010 pour que son EP « Variations » pose les bases de sa notoriété.
Dandy post-moderne, Gesaffelstein ? Le Parisien aime porter des gants de cuir sur les photos de presse, ose remixer Gainsbourg ou déclare sa flamme à Kraftwerk : » Les sons des machines de l’époque était de bien meilleure qualité qu’aujourd’hui, c’est tout … Les premières de Kraftwerk dans les années 70 sont pour moi encore des œuvres d’avant-garde majeures. Qui, aujourd’hui, arrive à faire quelque chose d’aussi moderne ? » Et si on tenait là le successeur de Danton Eeprom ?
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