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Gallon Drunk, une maturité poignante

Pour ceux qui ne voyaient dans le retour de Gallon Drunk qu’un ersatz de plus d’un groupe reformé pour remplir de nouveau son compte en banque, il est temps de changer de point de vue. Chronique d’une musique ténébreuse, progressive et déchirante.

Ces londoniens qui ont animé la scène swamp rock européenne depuis les années 90 sont de retour. En 2012 ils sortaient « The Roads get darker from here ». Un album dans la droite lignée de leur carrière qui a éclairé le visage de leurs nombreux fans après 5 ans d’attente languissante.

Gallon Drunk est revenu et distille de nouvelles couleurs dans un album surprenant à bien des niveaux : « The Soul of the Hour ». Enregistré dans les studios de Clouds Hill, il est produit par Johann Scheerer et en compagnie d’un nouvel acolyte Leo Kurunis à la basse. Le band de James Johnston devrait accéder à un public d’anciens et nouveaux fans. Nombreux sont les critiques qui réduisent cet album à un comprimé servant à faire attendre le nouvel opus de Nick Caves and The Seeds dont Johnston fait partie. Il est temps de montrer que l’ampleur que manifeste « The Soul of the Hour » a assez d’envergure pour se placer au côté des références du genre.

En peu de mots, Gallon Drunk emprunte et reste lui-même, innove et radote un tantinet. Ces darons du genre se permettent plus de liberté avec des titres de 3 ou 9 minutes parfois purement instrumentaux. On retrouve bien sûr du blues rock rauque, suintant et criard comme il se doit mais aussi des subtilités doucereuses et suaves. C’est dans ce premier titre que l’on prend la mesure de la différence, de la maturité du groupe. Les 7 pistes se suivent et ne se ressemblent pas. The Soul of The Hour sort rampant d’un marécage aux sables mouvants pour s’élever peu à peu avec des cuivres éclatants. Dust in the Light est une ballade tribale enivrante et blafarde. La conclusion arrive un peu vite mais sans précipitation avec The Speed of Fear. L’entame est délicate et le dénouement électrique : branché sur du 220V à la fois primitif et poignant. Le rock explore avec Gallon Drunk des horizons savoureux et ineffables.

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