On rentre tout juste d’Astropolis et croyez-nous, c’était encore incroyable et plein de saveurs. Perchés sur notre petit nuage, on repart de Brest avec le smile. Voici ce que cette vingt-et unième nous a réservés.
Vendredi 3 juillet. On déboule en gare de Brest, là où le train ne va jamais plus loin. Astro commence ce soir, et cette année on a décidé d’organiser une petite sauterie sur le port de commerce. Quelque chose de complètement improvisé, et d’un peu bruyant. Bref. Il fait beau, notre happening rassemble 54 pelés (selon la maréchaussée brestoise).
Puis on file voir les poètes du soir à la Carène, et on prend comme prévu une méchante claque devant Dixon, sans doute l’un des hommes les plus influents de la sphère électronique actuelle. Dans sa chemise à fleurs, l’Allemand dompte tout le monde. Même Apparat, qui assiste au show depuis la scène, semble médusé. On nous raconte que Madben le chope par la manche en backstage, pour lui faire écouter son nouveau track. Bingo, après Agoria, Madben fera donc honneur à la France sur Innervisions, le label du patron. La classe à Daoulas.
IV40 Ian Pooley – CompuRhythm
(Dixon 4/4 Treatment)
On traverse la rue, directin la bouillante Suite. On arrive tout juste pour apprécier le live de Recondite, et se faire chahuter par la vraie star de ce soir, le producteur DVS1. Oui, celui que Ben Klock abrite sur son label Klockworks. On apprend que John Talabot, qui devait ouvrir la soirée, a finalement atterri à Brest-Litovsk en Biélorussie. Et a viré son bookeur dans la foulée. Sinon, on croise la girafe, as usual, qui nous léchouille la joue.
Samedi 4 juillet. On ouvre nos yeux collés. Avec cette sensation indescriptible qui vous envahit, chaque samedi matin d’Astropolis. Cette excitation qui vous chatouille le bas du ventre, celle qui restera là jusqu’au moment où le manoir de Keroual se dressera au loin. Avant ça, on se fait un petit footing au Relecq-Kerhuon histoire de transpirer les excès de la Suite.
Une partie de notre équipe a raté la croisière de Social Afterwork la veille (pourtant haute en couleurs parait-il), alors on se rattrape avec celle de Midi Deux. En descendant du bateau, le DJ Quentin Schneider (du crew Social Afterwork, donc) nous course avec une poêle et jure de nous enterrer à Keroual pour haute trahison. On lui avait promis de passer. Rendez-vous dans la cour pour en découdre. Dans la navette qui nous mène sur les lieux, on croise Busy P, déguisé en mouton, qui tente de rentrer en loucedé à la soirée. Les temps changent.
Kolde – Vision 01
Début de soirée à Guilers. On prend une petite fessée devant le mystérieux Kolde, très Berghain spirit. Notre petite tête blonde secrète se renouvelle parfaitement, on adore. Pèlerinage oblige, on file faire saut sur la scène Meka, avec encore une prog à tomber dans les choux-fleurs. Notre curator national Manu Le Malin a sélectionné Koudlam, The Bug & Manga ou encore le grand Ruffneck pour animer sa stage. Dans la cour, le rejeton d’Osgut Ton Marcel Fengler nous appelle aussi à lui. On a magnifiquement snobé Robert Hood, et d’après nos indic’, ce n’était pas fameux.
Arrive l’heure H, celle du réveil du château, chatouillé par les rayons du soleil. C’est m’sieur Lil’Louis (photo) qui hérite du cadeau. On savait que le petit bonhomme de Chicago était en forme. Consécration. Avec lui, on ne sait plus très bien ce qui est techno et ce qui est house, et c’est parfait. Pendant deux heures, il choie le château comme jamais. On n’avait pas vu ça depuis longtemps.
L’organisation nous annonce qu’un type a abusé de la naïveté de la sécu en se faisant passer pour Frankie Knuckles pour entrer en backstage. Fou rire.
Lil’Louis – Why’d U Fall (I Called You)
Dimanche 5 juillet. Réveil de nuit, ça pique. Ce soir, on reste pour finir en douceur dans le ventre du Vauban, avec une programmation de gala : Clara 3000, Fairmont et The Driver, qui va encore ruser pour repousser l’extinction de 3 ou 4h. Classique. On ne sait plus trop où on habite, ni comment on s’appelle. Comme Surkin, de passage à Brest, refoulé à l’entrée. Fallait pas oublier sa carte d’identité.
On file prendre le train comme on peut. Quoiqu’il arrive, on ne pourra jamais le prendre dans le mauvais sens.
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