On a découvert Emilie Satt presque par hasard...
On a découvert Emilie Satt presque par hasard. Dans le raz-de-marée folk de cette année 2009, on a appris à se méfier : qu’est-ce-qu’ils nous veulent, avec leur tendance à la noix ? Et puis le charme a opéré. La demoiselle venue de Vence possède cette délicatesse d’écriture qui la rend séduisante. Maline comme tout (et chanceuse), elle trace son sillon en partie grâce aux belles opportunités qu’offre notre époque : un titre dans une BO de film, un autre pour une pub de parfum. Avec notamment un art de la reprise tout à fait singulier. Allez Emilie, une petite interview ?
Ton premier clip « Childishness » porte un regard sur l’enfance. Te souviens-tu de la première chanson que tu as entendue ?
« Un beau navire » chanté par ma mère. C’est un chant traditionnel tahitien très doux et mélodieux, la confession amoureuse d’une jolie vahiné
Les compos et arrangements sont très soignés. Peux-tu nous parler de ce travail avec ces instruments singuliers qui t’entourent ?
C’est le détail qui fait le tout. Mes 3 musiciens, François Le Xuan, Benoit Rucheton et Jean-Karl Lucas sont experts en dentelle. On travaille avec beaucoup de cordes, guitares, mandoline, dobros, basse, violon, violoncelle, alto. Nous travaillons sur le premier album. Il sera un peu plus pop que le Mini Album, mais on garde cette ligne acoustique et ciselée. J’ai hâte de commencer l’enregistrement !
S’il ne fallait garder qu’un terme pour qualifier ton univers, « nostalgie » serait-il le bon ?
Parfait ! Mais la nostalgie qui sourit, celle qui savoure les souvenirs
Tu as bénéficié de plusieurs belles premières parties pour te lancer. Quand ce sera ton tour, qui emmènerais-tu avec toi sur la route ?
Je ne sais pas… Quand j’en serai là, quel bonheur !
La reprise de Ac/Dc, c’est la recherche du contre-pied ? D’autres reprises sous la main ?
Oui, la recherche du contre-pied, tant pour la voix que pour le décorum; et pour se marrer aussi. C’est le côté loose tranquille qui nous a plu; pas de stress, une sorte de ritournelle un peu stone et etherée pour marquer le contraste avec les paroles. Pourquoi pas une autre reprise, je ne suis pas contre. Des idées ?
En tant que spécialiste, la meilleure reprise de l’Histoire selon toi ?
Dur ! La version de New-York-New-York de Cat Power est impressionnante. J’ai adoré celle de Yael Naïm,Toxic, super classe.
La collaboration artistique rêvée ?
Tom Waits pour une chanson. J’adorerais aussi écrire pour la BO de films de Tim Burton, Michel Gondry ou Tarantino.
Un chouchou sur la scène folk française ?
La folk c’est vaste ! Mathias Durand (âme sensible et voix qui transperce) et Keren Ann.
super classe, une belle berceuse pour récupérer de Woodstower… merci ;-)