Dans les musiques électroniques comme au sein des autres familles musicales, il existe quelques codes qui évoluent au fil du temps. Petit tour dans la bulle pour repérer les tendances plus ou moins récentes et en rire un peu (ou pas). Artiste, tu es trop hype quand…
Tu oublies tes voyelles. « Hier soir je suis allé voir MSTKRFT. Ils ont fini leur set avec un rmx de SBTRKT. » Pour peu que ce genre de message soit posté sur Twitter avec les hashtags correspondant, on frôle la cacophonie écrite. Bref, l’électro aime les carambolages de consonnes. Modeselektor (MDSLKTR) et Digitalism (DGTLSM) aiment aussi ôter leur voyelles (surtout pour signaler leurs remix), même si ça reste moins fréquent.
Tu fais la fête avec ton manager et tes copains on stage. Berlin, 6 novembre 2010. Dans l’antre de Tempelhof, Sven Väth joue face à plusieurs dizaines de milliers de spectateurs. Ou plutôt dos à eux, préférant trinquer avec ses potes acculés derrière ses platines, sur scène. Une pratique que beaucoup de DJ apprécient, ou, en tout cas, ne bannissent pas. On vous passe le manager complètement torché qui tente de garder un peu de dignité en haranguant la foule. Tape là, mon pote. Ah oui merde, y’a un public.
Tu es mineur et mystérieux. Tu es encore mineur ? Tu as un mashup qui a fait 7 millions de vues sur Youtube ? Tu entretiens le mystère pendant quelques mois en ne montrant pas ta trogne et en refusant les interviews, puis tu cèdes finalement ton demi-sourire à un grand quotidien national, en exclusivité ? Tu parles quasi-systématiquement anglais sur Facebook, sur conseil de ton manager, lui aussi anglais ? Sans doute ça, le futur (photo)
Tu crées ta marque de fringues. Une bonne partie des labels influents semblent obligés d’y passer. De Ed Banger à Tigersushi, de Sound Pellegrino à Kitsuné, tout le monde lance sa sous-division sapes. Sans parler des partenariats de plus en plus fréquents avec les marques qui vont bien (Lacoste, Agnès B., Nike…). Faudra en parler à DJ Moule.
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