Déjà mauvais élèves à l’école, des groupes ont continué, malgré leur génie, à refuser d’assumer au prof une simple vérité : si, ils ont bien triché au contrôle. Pire, ils ont copié sur le voisin à lunettes qui se tape toujours 17. Sauf que dans le monde de la musique, le prof, c’est la justice, et l’intello, c’est l’artiste dont ils se sont trop fortement inspirés. Retour sur quelques grands faits d’armes de plagiat de la part de groupes dont on dit aujourd’hui qu’ils se la jouent « Robin Thicke » ou « Mark Ronson ».
Killing Joke vs. Nirvana
A l’occasion d’une interview, le guitariste de Killing Joke affirme ses liens amicaux avec Nirvana. La preuve ? Une carte postale envoyée par la bande à Kurt pour Noël. Mignon. Sauf que lorsque le groupe mythique sort « Come As You Are », bien après cet épisode, l’éditeur de Killing Joe est fumasse : il leur reproche l’extrême ressemblance du morceau « Eighties ». De son côté, Nirvana a préféré affirmer n’avoir jamais entendu parler d’eux. Moche. Finalement, dans cette histoire le copié est copieur puisque le riff de guitare ressemble étonnamment à celui de « Life Goes On » des Damned, sorti bien avant. Justice.
Queen vs. Vanilla Ice
Pour son morceau « Ice Ice Baby », Vanilla Ice a repris, sans demander la permission, la ligne de basse du morceau « Under Pressure » de Queen et David Bowie. Le rappeur texan y a ajouté une légère modification pensant ainsi échapper aux problèmes judiciaires. Enfin, c’est ce que tout le monde pense puisque, de son côté, il a toujours nié qu’il avait copié. Sérieux problème d’audition ou mauvaise foi, on vous laisse vous faire votre avis.
The Chiffons vs. George Harrison
George Harrison est la preuve que le copiage peut être « inconscient ». Il est l’un des rares à avoir été accusé de « plagiat subconscient », persuadé d’être à l’origine d’une création 100% originale pour son morceau « My Sweet Lord ». Il s’est juste avéré que son morceau ressemblait étrangement à « He’s So Fine » de The Chiffons. Il a tout de même écopé d’une belle amende de 587,000 $ et a créé un précédent dans l’histoire du plagiat.
Chuck Berry vs. Beach Boys
Chuck Berry est de ceux qui a inspiré des générations et des générations de musiciens. Parfois même peut-être trop inspiré. Il faudrait être sourd pour ne pas réaliser que « Surfing USA » des Beach Boys est, instrumentalement parlant, une copie conforme de « Sweet Little Sixteen ». Cela dit, après avoir gagné le procès et obtenu les droits d’édition de leur morceau, Chuck Berry aurait avoué à Carl Wilson adorer la version à la surf des Californiens. En même temps, comment ne pas l’apprécier ?
The Rolling Stones vs. The Verve
Après avoir samplé plus qu’il ne lui a été accordé, The Verve s’est vu retirer ses droits d’édition et droits d’auteur, revenus à Mick Jagger et Keith Richards, tandis que des DRM (droit de redevance mécanique) sont encore versés à Andrew Loog Oldham, un des managers des Rolling Stones et propriétaire du morceau samplé. Bittersweet indeed. The Verve a ainsi perdu entièrement le contrôle sur leur plus grand (enfin, plutôt seul) tube. Une situation qui a menacé leur intégrité artistique à de nombreuses reprises. Cerise sur le gâteau, le morceau a même été nominé meilleure chanson aux Grammy Awards et ce sont les noms de Jagger et Richards qui étaient inscrit sur le bulletin. Dur pour le groupe dont le chanteur, Richard Ashcroft, a expliqué : « c’est la meilleur chanson que les Stones aient écrit ces 20 dernières années ».
https://www.youtube.com/watch?v=cVuh1Ymve2I
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